Véritable emblème de l’AS Saint-Etienne, où il a toujours joué et a su remonter la pente après des graves soucis physiques au début de sa carrière, Loïc Perrin est désormais un incontournable au sein de la défense des Verts. Et si les Stéphanois peuvent encore jouer l’Europe, ils le doivent en grande partie à leur capitaine et à leur gardien Stéphane Ruffier. C’est donc d’autant plus surprenant d’apprendre de la bouche du défenseur central que les négociations pour sa prolongation n’avancent pas du tout, lui qui est sous contrat jusqu’en juin 2018. Perrin souhaite prolonger, mais ne se voit rien proposer, et parle donc logiquement d’un départ pour éviter de se retrouver dans une situation délicate dans quelques mois.
« On a vu mes dirigeants en décembre, en janvier et le 9 février. Ils veulent que je reste. Mais il n'y a rien de concret. Et je ne veux pas me retrouver avec un an de contrat en juin. Une proposition ? Je devais en recevoir une. Mais je n'ai plus eu de nouvelles depuis. Ils doivent avoir d'autres choses plus importantes à régler. Agacé ? Je le suis car s'il y a bien quelqu'un sur qui ils peuvent compter et en qui ils peuvent avoir confiance, c'est moi. J'ai prouvé ma fidélité au club. Je n'ai pas envie de leur claquer dans les doigts. Mais à force de discuter, ça n'avance pas. Qu'au moins, on entame une négociation ! Je ne vois pas où ça pourrait bloquer. Je ne suis pas fou. Je ne demande pas à prolonger de cinq ans mais de deux. Cela m'amènerait à trente-quatre ans. Je peux ouvrir la porte à un départ. Il ne s'agit pas de mon objectif premier, mais je ne vais pas rester comme ça. La fin de saison va vite être là. Je n'attendrai pas les vacances pour que mon cas soit réglé », a expliqué à L’Equipe le capitaine des Verts qui n’a pas le sentiment de demander la lune, mais voit bien que les dirigeants stéphanois ne sont pas pressés de lui proposer du concret, et s’en plaint désormais ouvertement.