La situation sanitaire devient de plus en plus inquiétante en France, où les départements passent chacun à leur tour en alerte maximale, avec un couvre-feu et des mesures restrictives imposées par les autorités.
La présence du public dans les stades de foot risque de disparaitre complètement et surtout très rapidement, histoire d’éviter des rassemblements de population. Cela sera par exemple le cas à partir de ce week-end à Rennes, même si cela n’empêchera pas le club breton d’accueillir 5000 spectateurs ce vendredi soir face à Angers, juste avant la mise en application du couvre feu. 5000 spectateurs, c’était aussi le nombre de spectateurs pour le premier match de l’histoire de Rennes en Ligue des Champions, face à Krasnodar ce mardi. Cela a permis de mettre une petite ambiance sympathique pour cette rencontre très attendue au sein du club. Malgré les mesures de prudence, la scène de joie qui a par exemple suivi l’ouverture du score des Rennais a fait tiquer pas mal de monde, y compris jusqu’en Italie.
« Les autorités sportives doivent s'adapter: Rennes a joué avec un stade ouvert (aux spectateurs), cela pourrait être une bombe biologique pour la ville, on espère que ce ne sera pas aussi létal qu’Atalanta-Valence », a lancé Walter Ricciardi, conseiller du ministre de la santé italien, qui sait que le football a pu être un vecteur de propagation du virus au début de la pandémie à Bergame. Même si les scènes de joie n’ont parfois pas permis de conserver les distanciations à Rennes, la comparaison avec l’époque pré-Covid n’a pas lieu d’être, et le club breton s’en est défendu.
« Les gens vont à leur place, ils ne touchent rien puisque c’est nous qui pulvérisons le gel hydroalcoolique. Le port du masque est obligatoire, on est à ciel ouvert. À la fin du match, on les fait sortir par bloc. Il y a un seul flux sortant, pas de croisement. Je reste convaincu qu’un stade n’est pas du tout propice à un cluster », a expliqué Nicolas Holveck, le patron du Stade Rennais, pour qui il est impossible de comparer le match de mardi avec le fameux Atalanta-Valence, qui avait réuni 45.000 personnes en février 2020, dont des milliers de fans espagnols, avec des scènes de joie et une fête qui s’était poursuivie toute la nuit à Milan et à Bergame.