Club français au plus bel effectif incontestablement, le Paris SG est également celui qui est le plus sollicité, et celui qui a l’infirmerie la plus remplie.
Thomas Tuchel l’a fait savoir cette semaine, son groupe ne tiendra pas la cadence folle imprimée dès la rentrée, avec des matchs tous les trois jours et des trêves internationales qui n’en sont pas pour ses éléments. Résultat, les blessés s’enchainent, et l’entraineur allemand se plaint d’un effectif décimé alors que la phase de poule de Ligue des Champions bat son plein. Un débat que Vincent Duluc veut bien entendre, même si la plume de L’Equipe tient à la fois à donner raison à "TT", mais aussi à calmer le coach du PSG. D’une part la situation est totalement exceptionnelle avec la crise sanitaire. L’autre argument est beaucoup plus égoïste, à savoir que voir les matchs s’enchainer à un rythme effréné met un peu de gaité dans la morosité ambiante.
« Peut-on pointer les cadences du calendrier quand il s’agit de sauver une économie ? A-t-on le droit de se plaindre, face aux frayeurs du monde et à ses turpitudes, d’être fatigué ? C’est un débat que Thomas Tuchel a nourri cette semaine en contestant le calendrier. Soyons clairs : c’est un homme décent qui ne se plaignait pas de la fatigue elle-même, mais de son impact sur la performance de son équipe, sur sa construction et sur la suite d’une saison sans horizon clair. Le calendrier est un peu dingue, c’est vrai (…) S’il faut jouer, il faut entraîner. Et s’il faut entraîner sérieusement. Mais il se trouve que là, maintenant, rien qu’en ce moment, on le trouve formidable, ce calendrier. Parce qu’il nous permet de cocher de très beaux rendez-vous dans nos soirées d’automne », a souligné Vincent Duluc dans son édito de ce dimanche. Des arguments recevables pour certains, mais qui ne feront certainement pas changer d’avis Thomas Tuchel, pour qui on en demande de trop à son équipe.