Ancien dirigeant du FC Nantes, Pascal Praud a rapidement compris que son costume de journaliste lui allait mieux que celui de membre d'un club professionnel. Et malgré son échec chez les Canaris, cela n'empêche pas le spécialiste du football d'Itélé et de RTL de se montrer souvent impitoyable dans ses analyses. Ce lundi, dans une chronique pour Le Point, Pascal Praud y va de bon coeur contre le Paris Saint-Germain, une de ses cibles préférées.
« Je ne comprends rien à la stratégie du Paris Saint-Germain, si tant est qu'on puisse nommer stratégie ce qui ressemble à une tactique du coup par coup. Prendre Dani Alves, fut-il encore un des meilleurs latéraux du monde à 34 ans, n'est pas un choix d'avenir. Quitte à investir, pourquoi ne pas prendre Benjamin Mendy, 23 ans, en partance de Monaco et qui a atterri à Manchester City ? Il semblerait que Pep Guardiola ait davantage de suite dans les idées que les dirigeants du PSG et pense son équipe aujourd'hui en imaginant celle de demain. Le feuilleton Neymar est un copier-coller de l'épisode Ronaldo quand la star portugaise était annoncée au Camp des Loges. Là encore, je ne saisis pas l'intérêt de débourser 225 millions d'euros alors qu'une alternative existe : piquer Kylian MBappé à l'AS Monaco (…) Pendant ce temps de mercato, le PSG joue en amical à Orlando et que voit-on ? Kevin Trapp prend un but casquette contre Tottenham au Camping World Stadium d'Orlando. Comment expliquer à Unai Emery, Antero Henrique, Nasser Al-Khelaïfi et s'il le faut à l'émir du Qatar en personne qu'il n'existe pas de grande équipe sans grand gardien de but ? Comment dire à tous ces braves gens que Trapp n'appartient pas à cette race des géants, qu'au match retour de Barcelone, le PSG se qualifiait avec Manuel Neuer dans les buts ? Comment est-il possible que la direction du PSG ne comprenne pas ce qu'un entraîneur de division d'honneur sait : le PSG doit prendre un gardien ? Mystère et boule de gomme (…) Pour finir, j'apprends ce matin que Luis Fernandez pourrait rejoindre la cellule formation du club. Aucun autre poste dans le foot ne réclame autant de travail, d'abnégation, de persévérance que ce job de fourmi. Ceux qui connaissent Luis Fernandez depuis trente ans doutent qu'il possède ses qualités (…) Nous sommes en 2017 et le club parisien avance à coup de millions d'euros. Cela donne des résultats. Mais le chéquier sans réflexion et l'argent sans business plan empêchent le club de grandir. Il existe un sentiment de surplace. Comme si le Qatar était devenu propriétaire du PSG il y a seulement quinze jours… », écrit Pascal Praud, qui ne voit rien de bon dans ce qui se déroule au sein du club de la capitale.