En raison de la baisse des cours du pétrole, le Qatar va boucler l’année 2016 avec des pertes pour la première fois depuis 15 ans. Le pays du Moyen-Orient accuse un déficit de 11 milliards d’euros.
Le cheikh Tamim al-Thani a donc appelé ses compatriotes à « éviter les dépenses extravagantes et le gaspillage », ce qui aurait pu toucher le Paris Saint-Germain. On le sait, le club de la capitale est étroitement lié au Qatar, notamment via son partenariat avec la Qatar Tourism Authority (QTA) qui lui assure une rentrée de 150 millions d’euros par an. Mais d’après le quotidien Le Parisien, le champion de France n’en subira pas les conséquences pour deux raisons. Tout d’abord, le PSG a commencé à diversifier ses recettes et dépend de moins en moins de l’État qatarien. De plus, le Qatar a fait du sport une priorité avant la Coupe du monde 2022 qu’il organisera.
« C'est un axe de puissance, a expliqué Nabil Ennasri, directeur de l'Observatoire du Qatar. Il y a eu des coupes drastiques dans plusieurs ministères. Même la chaîne Al-Jazeera a connu 500 licenciements et certains projets immobiliers sont à l'arrêt. Mais cela ne touche pas aux domaines stratégiques comme la défense et le sport qui restent des priorités absolues aux yeux de l'émir. Il n'y aura pas d'incidence sur les vitrines que sont le PSG et BeIN Sports. Le Qatar doit aussi bénéficier d'une crédibilité footballistique en vue de 2022. Cela passe par une victoire du PSG en Ligue des Champions dans les prochaines années. » Le président Nasser Al-Khelaïfi n’a pas à s’inquiéter.