Au cours des dernières années, Jean-Michel Aulas s’est régulièrement dressé comme un farouche opposant du PSG version Qatar.
En juin dernier, le président de l’OL ne mâchait pas ses mots au micro de France Info. « Aujourd’hui, on a des différences immenses entre les équipes. La libéralisation du football, symbolisée par le Qatar au PSG, fait que vous vous retrouvez au sein d’un même championnat dans un rapport de 1 à 10 » pestait notamment le patron de l’Olympique Lyonnais, qui entretient de bonnes relations avec Nasser Al-Khelaïfi, mais qui ne valide absolument pas les investissements à perte du Qatar au Paris Saint-Germain depuis plus de dix ans. Dans les colonnes de France Football, Jean-Michel Aulas en a remis une couche en expliquant qu’il n’était pas normal selon lui qu’un club dispose d’un budget supérieur à 700 ME quand certains plafonnent à un peu plus de 50 ME.
« Sur les Qataris, j’y suis allé un peu fort, mais je persiste à penser que ce n’est pas normal qu’en Ligue 1, un club dispose d’un budget à 700-800 ME quand d’autres plafonnent à 60 ME. Remporter une Ligue des champions ? Il y a une voie, même si elle est compliquée… Cela passe par la transformation du modèle économique du football international. Si je reste président, c’est avec cette espérance, car je ne vais pas me lancer dans une course pour acheter une vedette à 100 ME. Il faut trouver un mode de régulation structurel, qui ne sera plus le fair-play financier tel qu’on le connaît, mais qui permette un réel équilibre compétitif. Cela passerait, par exemple, par un plafonnement des salaires ou une meilleure répartition des recettes. Sinon, l’OL, comme d’autres, ne peut pas lutter, surtout face à des clubs financés sans limite par des États comme le Qatar » a expliqué Jean-Michel Aulas, qui continue donc de lutter contre les inégalités provoquées par la présence de QSI au PSG, tout en se réjouissant de l'arrivée des stars et des résultats européens des Parisiens qui sauvent l'indice UEFA français.