Au Paris Saint-Germain, un carton plein sur la scène nationale et un quart de finale de la Ligue des Champions ne suffisent pas, d'où le licenciement de l'entraîneur Laurent Blanc.
Autant dire que son successeur Unai Emery est prévenu, lui qui a été choisi par le président Nasser Al-Khelaïfi pour sa philosophie de jeu et son palmarès rempli par les trois dernières éditions de l'Europa League. Mais l'Espagnol sera-t-il en mesure de surpasser Blanc à Paris ? Pierre Ménès n'en est pas si sûr, et ce pour plusieurs raisons.
« On va demander à Emery de faire mieux. Ok. En termes de jeu ? Compliqué. De marquer plus de buts ? Très compliqué. En termes de résultats dans les compétitions nationales ? Impossible. De faire mieux que quart de finaliste de la Ligue des Champions ? Tout à fait possible, même si la route est étroite. Très étroite », a prévenu le consultant sur le site de Direct Matin, avant de souligner une statistique importante de l'ancien coach du FC Séville la saison dernière.
A Paris, les exigences changent
« Unai Emery a fait plus que ses preuves au niveau européen. Mais, la saison dernière, il a totalement fait l’impasse sur le championnat d’Espagne, le club andalou terminant à la septième place de la Liga avec aucune victoire à l’extérieur de la saison, a noté Ménès. Un choix impossible à faire à Paris. Il faudra également qu’il compose avec la personnalité des stars parisiennes, qui sont certainement moins malléables qu’un Adil Rami, un Benoît Trémoulinas ou un Kevin Gameiro. »
« Il faudra aussi que le PSG réussisse son recrutement. Parce qu’au moment où on se parle, le quadruple champion de France en titre a perdu 51 buts avec le départ de Zlatan Ibrahimovic. Et qu’on ne voit rien de très tremblant à l’horizon pour remplacer le prolifique attaquant suédois, s'est-il inquiété. Comme on le voit, il ne suffit pas de s’asseoir sur le banc parisien pour faire progresser le club. Le challenge est difficile. Infiniment plus compliqué qu’à Séville. Mais Emery est séduisant. Et on ne demande qu’à être séduit. » Dans le cas contraire, Ménès ne tardera pas à tacler...