Les affaires Serge Aurier et Layvin Kurzawa ont mis en lumière une sale habitude de certains footballeurs, qui est aussi nuisible pour leur santé que pour leur image.
L’usage de la chicha est à la mode chez les joueurs du championnat de France, et les clubs ont décidé de s’y attaquer. L’AS Monaco a placardé des affiches, notamment au sein de son centre de formation, pour rappeler la toxicité du narguilé, dont une heure d’inhalation équivaudrait à deux paquets de cigarettes. Sans oublier le risque de contagion de maladies infectieuses. Un problème pris au sérieux au PSG et à l’OM, ou des interventions de prévention ont eu lieu pour souligner aux joueurs que la chicha avait beau être « conviviale », elle était particulièrement nocive. Laurent Blanc s’y était déjà attaqué lors de son passage en équipe de France, comme l’explique le médecin des Bleus de l’époque dans Le Parisien.
« Il avait pris conscience du problème et m’avait demandé de faire de la prévention auprès des Bleus. L’enjeu était de ne pas leur faire peur. Il faut leur montrer la réalité des choses. J’expliquais qu’en fonction du temps d’exposition à la fumée de narguilé, cela pouvait correspondre à la consommation de quatre paquets de cigarette. L’inhalation de fumée de narguilé permet une pénétration plus forte des éléments toxiques au niveau pulmonaire », explique ainsi Fabrice Bryand. Autre problème, moins sportif mais tout aussi important, celui de la mauvaise image que donne le footballeur, notamment sur les réseaux sociaux, lorsqu’il s’expose avec la chicha au bec. Au point que les clubs étrangers se méfient désormais des joueurs issus du championnat de France, qui ont la réputation d’être un peu trop facilement adeptes de la chicha. Cela n’a toutefois pas empêché Tottenham de faire signer Serge Aurier l’été dernier…