La tenue ce dimanche du match amical entre Le Havre et le PSG devant 5000 spectateurs interroge beaucoup, et pas qu'en France.
La France fait-elle tout à l’envers ? Fin avril, le gouvernement mettait un terme à la saison de football à la surprise générale, actant un stop définitif qui continue de susciter l’incompréhension et des problèmes économiques de taille pour ses clubs. L’UEFA et les autres championnats européens n’ont pas compris, et c’est encore le cas avec ce qu’il va se passer ce week-end. En effet, la première rencontre avec du public se déroulera au Havre ce dimanche, avec 5000 spectateurs attendus pour le match amical entre Le Havre et le PSG. Un retour du public qui peut surprendre alors que même la phase finale de la Ligue des Champions, qui aura lieu dans un mois à Lisbonne, sera à huis-clos. Et cela sans parler du fait que la FFF insiste pour faire remonter cette jauge des 5000 spectateurs à plus de 20.000 pour la finale de la Coupe de France de fin juillet. De quoi interpeler à l’étranger, et notamment en Angleterre où on se demande comment la France peut autoriser un tel rassemblement, malgré les mesures de distanciation et de prévention qui seront mises en place. A l’heure où les gestes barrières sont de moins en moins respectés, ce retour du public peut faire lever les sourcils du côté des autorités sanitaires. Mais au HAC, on dédramatise clairement la situation.
« Le nombre de demandes d’accréditations qu’on a reçues de l’étranger est assez révélateur de la curiosité qu’il y a autour de cet événement, enfin… de ce match. « Il ne faut pas non plus dramatiser ce qu’est l’organisation d’un match dans le contexte actuel. On a des contraintes, mais on va y faire face », a prévenu David Wantiez, le directeur général du Havre, dans les colonnes du Parisien. Un énorme coup de projecteur donc pour cette reprise du football avec du public en France et même en Europe, alors que de nombreux pays ont repoussé à septembre toute entrée des spectateurs dans un stade.