Les enquêteurs de la police judiciaire de Nice ont commencé leur travail concernant les accusations de racisme proférées par Julien Fournier à l'encontre de Christophe Galtier. Pour l'instant, les preuves manquent, mais du côté des dirigeants niçois, on a tout verrouillé.
Le PSG et l’OGC Nice sont plongés dans un mutisme absolu depuis les révélations la semaine passée sur l’envoi l’an dernier d’un email aux dirigeants anglais du Gym par le directeur du football, lequel pointait du doigt des supposées remarques racistes de Christophe Galtier, alors entraîneur du club azuréen avant de rejoindre Paris. Mais le dossier n’en restera pas là, puisque la justice s’est très rapidement saisie de l’affaire. Et une perquisition a même déjà eu lieu dans les bureaux de l’OGC Nice, plusieurs dirigeants, dont Jean-Pierre Rivère, ont même déjà répondu aux questions de la police sans que rien ne fuite de ces entretiens. Mais à en croire Hugo Delom, journaliste de L’Equipe, tout cela ne va pas durer longtemps, plusieurs joueurs n’attendant que l’autorisation du club pour s’exprimer, même si certains le font déjà sous couvert de l’anonymat.
Tout est vrai dans le mail de Fournier
Les dirigeants d’Ineos ont en effet décrété le silence-radio, et prévenu l’ensemble des membres du club qu’il n’était pas question de parler sur ce qui est pour l’instant un choc de parole contre parole entre Julien Fournier. Mais dans le quotidien sportif, à qui le club du Sud a démenti avoir donné l’ordre de se taire, un témoin, dont l’identité n’est pas révélée, s’est lâché : « Il n'y a rien de faux dans ce que j'ai lu dans ce mail. Nous sommes plusieurs à avoir entendu par exemple qu'il voulait que l’équipe ressemble plus à la ville. Je témoignerai devant la police parce qu'il faut faire éclater la vérité. Ça doit sortir, ça sortira. Sur ce type de sujet, je refuse qu'on en parle pendant quelques jours et que dans deux mois, ce soit oublié. »
Communiqué de l'#OGCNice
— OGC Nice (@ogcnice) April 12, 2023
Pour l'instant, aucune preuve sonore des éventuels propos racistes de Christophe Galtier n'existe dans ce dossier, mais à priori quelques conversations via la messagerie WhatsApp pourraient être utilisées. L'une d'elles concernerait Jean-Clair Todibo, qui s'était présenté au centre d'entraînement en tenue traditionnelle, ce que l'entraîneur niçois de l'époque n'aurait pas apprécié. A en croire Hugo Delom, il est évident que cette affaire n'en restera pas là, plusieurs personnes du côté de Nice ayant le souhait de se faire entendre une fois que leur club leur permettra. Cela pourrait être après le match retour de Coupe d'Europe, jeudi soir contre Bâle. En attendant, Christophe Galtier peut lui s'appuyer sur les très nombreux témoignages de soutien de collègues entraîneurs et de joueurs qu'il a eus sous ses ordres, tout comme du PSG. Et cela même si les dirigeants qataris ont un regard très attentif sur la suite de ce dossier.