L’entraineur lyonnais affiche une sérénité à toute épreuve avant le derby de samedi où son équipe jouera très gros au niveau comptable, moral et pour le soutien de ses supporters, mais il ne fait pas la sourde oreille.
Jamais ces dernières années l’Olympique Lyonnais n’avait abordé ce derby dans une position aussi inconfortable. Non seulement, Saint-Etienne se retrouve leader de Ligue 1, mais en plus le club rhodanien enchaine les contre-performances au point de se retrouver dans les bas-fonds du classement. La défaite face à Bordeaux dimanche dernier a fait largement déborder le vase, et même Jean-Michel Aulas a reconnu pour la première fois que son entraineur pourrait avoir à rendre des comptes prochainement. Ce serait mal connaitre Claude Puel que de croire qu’il passe des nuits blanches en raison de son statut incertain.
« Je n’ai pas été choqué. Le président n’a pas à me défendre moi ou les joueurs. Il défend son club, l’institution. Il a jugé opportun de faire ces déclarations, et ça ne me choque pas. On se parle tous les jours au téléphone, il n’y a pas de problème. Je ne me pose pas de questions. L’entraîneur est en sursis dès qu’il signe son contrat. Je sais que j’ai un groupe compétitif, et qu’il va l’être. Et c’est à moi de trouver, avec mon staff, les mécanismes qui vont faire repartir la machine », a souligné l’entraineur lyonnais, qui, dans ce marasme, est la principale cible des supporters pour sa frilosité dans le jeu, sa préparation d’avant-saison très coûteuse en terme de blessés, et ses choix plus que discutés au niveau des compositions d’équipe. Une fois encore, le technicien rhodanien préfère se concentrer sur le match à venir plutôt que les bruits de couloir, même s’il ne peut plus faire la sourde oreille devant l’ampleur du grondement.
« C’est une semaine d’avant derby, avec une particularité, c’est qu’on aborde le match avec un adversaire qui est leader. C’est une première depuis bien longtemps, donc ça met un peu plus de sel. On joue chez nous devant nos supporters, et on n’envisage rien d’autre que de faire un bon match, et de le gagner. Pas autre chose. Quand il y a une difficulté, c’est une opportunité, et un challenge à relever. C’est ce genre de caractère dans ces moments difficiles que je cherche à inculquer à mes joueurs. Après, ce qui se passe autour, cela fait partie de la vie d’entraîneur. Je n’y suis pas insensible, mais ma préoccupation reste mes joueurs », a rappelé un Claude Puel qui doit désormais espérer un redressement rapide dans les trois matchs qui précédent la trêve internationale, sous peine de voir les propos de son président monter encore d’un cran à son encontre.