Vivement critiqué par les supporters de l'Olympique Lyonnais, mais soutenu fermement par son président, Claude Puel croit en des jours meilleurs.
La qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions aura été le seul point positif, mais de taille quand même, dans la première partie de saison de l’Olympique Lyonnais. Et c’est une équipe à la dérive qui a probablement vu avec bonheur la trêve hivernale arriver. Dans le Parisien, Claude Puel dresse un bilan de cette moitié de saison chaotique et affiche ses espoirs pour 2010. Il est vrai qu’il bénéficie d’un soutien, semble-t-il, sans faille de Jean-Michel Aulas ce qui lui permet de garder la tête froide.
« On a abordé un nouveau cycle après l’intersaison. Nous avons fait le mercato que nous voulions. Derrière, ça fonctionnait bien : il y a eu de très bonnes choses pendant deux mois. Et puis ensuite, une mauvaise gestion, notamment après les trêves internationales, nous a handicapés cet automne. Nous avons perdu notre jeu et les résultats qui allaient avec (...) Nous avons une équipe avec du caractère, mais certains joueurs qui peuvent être leaders techniques ne s’expriment pas beaucoup. Pour animer un collectif, il faut cette petite parole, ce petit détail ajouté, cette affinité entre les joueurs qui peut faire vivre tout ça. On ne s’exprime pas encore assez », avoue l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais, qui cherche visiblement encore, et comme la saison passée, un patron dans le vestiaire.
Malgré les vives critiques et les sifflets entendus à Gerland, Claude Puel ne dérogera cependant pas à ses principes et tient à le faire savoir, et même si cela ne va pas dans le sens de la vox populi. « Je fais abstraction de tout ce qui peut être dit. Je garde le cap parce que je crois que c’est le bon. Je savais très bien à quoi je m’exposais en venant ici. Le président m’avait sollicité depuis plusieurs saisons, mais j’avais un projet à finir avec Lille. Ce n’est pas péjoratif, mais pour moi, les équipes en place auparavant à Lyon étaient costaudes, huilées. Il fallait seulement les accompagner. Ce n’était pas ce que je recherchais, reconnaît le technicien lyonnais, dans le quotidien francilien, avant de fixer quelques objectifs pour cette deuxième partie de saison. Si Lyon termine 2e ou 3e, mais qu’à côté on sent un groupe costaud, complémentaire, avec une vraie qualité et un vrai mental, je prends (...) En 201, les compteurs seront remis à zéro. Pas au niveau comptable, malheureusement. Tous les objectifs, tous les titres à aller chercher sont dans cette seconde moitié de saison. Ils sont toujours là, à condition qu’on ait retenu les leçons de cette première partie, qu’on ne cherche pas de faux-fuyant et qu’on soit responsables. Cette équipe doit apprendre à batailler, à écrire sa propre histoire, à être plus solide, plus régulière. Et là, il y a du chemin à faire. »