Pierre Ménès n’a pas masqué sa colère après ce qu’il a vu samedi soir lors des matches Sochaux-ASSE et surtout OL-Guingamp, estimant que l’engagement avait des limites. Et s’il se veut un peu moins sévère pour Kurt Zouma, qui a gravement blessé Thomas Guerbert, il est sans pitié avec Moustapha Diallo, le joueur de Guingamp, auteur d’une faute grossière sur Maxime Gonalons, lequel s’en sort indemne ou presque, par miracle.
« Concernant l'attentat épouvantable du Guingampais, c'est clair pour tout le monde, il n'y a pas de discussion. Il faut maintenant espérer que l'indisponibilité du capitaine de l'OL ne sera pas trop importante, d'autant que le club a aussi perdu son gardien Lopes, touché aux vertèbres, pour longtemps. Celui de Zouma est un cas d'école. C'est vrai, c'est un tacle de côté et contrairement à ce que j'ai cru à vitesse réelle, les deux pieds ne sont pas décollés du sol. Mais c'est un tacle - comme il est précisé dans les lois du jeu - non maîtrisé. Et quand on connaît la puissance de Zouma… Alors certes il touche le ballon en premier, mais dans la foulée il emporte tout, y compris la jambe d'appui de Guerbert. En terme de "méchanceté", ça n'a rien à voir avec le geste de Diallo. Mais il me semble que j'insiste suffisamment, semaine après semaine, poste après poste, CFC après CFC, sur cette notion de jeu dangereux. Les supporters obtus - c'est souvent un pléonasme - me rétorquent qu'il "ne l'a pas touché" ou qu'il "jouait le ballon". On s'aperçoit qu'on peut donc jouer le ballon et envoyer quelqu'un à l'hôpital pour de longs mois. Je remarque également que dans les deux cas, les arbitres ont pris les bonnes décisions. Mais encore une fois, le jeu dur et le jeu dangereux - qu'il faut dissocier - ont terni une soirée de foot. C'est tout sauf agréable », explique, sur son blog, le consultant de Canal +.