« Le championnat du Qatar étant bien spécifique et réduit à une seule équipe, on va dire que c’est presque un match pour le championnat de France qui va se dérouler samedi contre Monaco ». Pour cette déclaration, Jean-Michel Aulas doit « présenter des excuses » selon Bruno Roger-Petit.
Depuis samedi soir, les médias parlent plus de la déclaration choc de Jean-Michel Aulas sur les dirigeants qataris du Paris Saint-Germain que de la victoire lyonnaise contre le GFC Ajaccio (2-1). Et pourtant cette dernière permet à l'OL d'avoir les cartes entre ses mains pour s'adjuger la deuxième place de la Ligue 1 contre Monaco, samedi prochain dans son Parc OL. Mais le football est comme ça, le buzz fait plus de bruit que le jeu... Après l'avis de Jérôme Rothen, de Pierre Ménès, de Pascal Praud ou de Daniel Riolo, c'est au tour de Bruno Roger-Petit de donner son ressenti sur les dires du président lyonnais.
« Ce n'est pas une erreur, c'est une injure. Ce n'est plus seulement une provocation, c'est une faute. Aulas reprend ainsi à son compte l'antienne populiste sur le PSG, club du Qatar. Mais sa déclaration dérange. Parce qu'en vérité, en estimant que le PSG est un club étranger à raison de son actionnariat, Aulas agite un argument qui n'a que peu à voir avec le débat économique. De fait, le président de l'OL joue avec le feu. Cette déclaration n'est pas digne d'un président de club de Ligue 1. Et d'une, elle est absurde économiquement et sportivement : disposer de beaucoup d'argent ne vous garantit pas le succès. Et de deux, elle néglige le fait que les dirigeants du PSG ont tout mis en œuvre, notamment en matière de communication, pour que le club paraisse le plus inséré dans la vie française. Et de trois, elle est irresponsable en ce qu'elle risque de générer des tensions envers le PSG. Ceux qui écoutent les provocations du président Aulas ne sont pas tous intellectuellement équipés pour les accueillir avec distance et recul. Avant de jouer les Super-Dupont du football français, Jean-Michel Aulas devrait réfléchir au sens et à la portée de ses propos. Et présenter des excuses, avant de s'en aller, sur la pointe des pieds, en souhaitant qu'on l'oublie », a déclaré sur son blog du Figaro, le journaliste français, qui estime donc que Jean-Michel Aulas a dépassé les bornes avec cette sortie médiatique.