On s'en souvient, en première partie de saison passée, des fuites venues des vestiaires de l'Olympique Lyonnais avaient laissé entendre que si les nouveaux joueurs avaient du mal à s'adapter au club rhodanien, c'est que ceux formés à Tola Vologe faisaient régner la loi. Claudio Beauvue ne l'avait pas clairement dit, mais en quittant l'OL après quelques mois, il avait par exemple laissé sous-entendre qu'on lui avait bien savonné la planche au sein du vestiaire lyonnais. Pour Corentin Tolisso, qui était cité parmi ceux étant les plus influents du Gang des Lyonnais, tout cela n'est que pure invention. Mais il avoue avoir souffert de ces soupçons.
« Quand ça va mal, il faut tirer sur certaines personnes. Donc l'année dernière, on a un peu tiré sur le « gang des Lyonnais ». Mais Mapou Yanga-Mbiwa aussi y est passé tout comme les autres recrues. C'est vrai qu'on s'est un peu acharnés sur les joueurs du centre en affirmant, à tort, qu'on ne faisait rien pour intégrer les nouveaux. Après, on était moins performants, donc c'était aussi compréhensible. Je pense que tout ce qui est sorti n'était pas vraiment justifié. Ça m'a blessé. En plus, on avait changé de contrat, de statut. On a révélé mon salaire dans les journaux, donc forcément on a changé de regard sur moi. Ça m'a touché, affecté. Je ne m'attendais pas à ce que ça sorte. Mais c'est comme ça, c'est le foot. Après, tout ce qu'on a pu dire, ça m'a renforcé. Car je ne l'oubliais pas. Ça me donnait plus d'envie, de rage. J'étais vraiment déçu qu'on ait une mauvaise image de moi. J'avais la haine et ça m'a donné envie de prouver sur le terrain que je n'avais pas changé », confie, dans L’Equipe, Corentin Tolisso, qui a prouvé lors du dernier mercato qu’il avait l’Olympique Lyonnais dans son coeur.