Toujours aussi actif dans les médias, Jean-Michel Aulas continue son combat à tous les niveaux.
Impressionnant pour un dirigeant qui avait prévu de prendre un peu de recul sur ses interventions quand il a nommé Juninho au poste de directeur sportif il y a un an de cela. Mais avec la crise sanitaire et économique et la bataille dans les hautes sphères de l’état et des instances, le président de l’OL se débat depuis des mois, sans vraiment connaître le succès. Une situation qui résume bien selon lui l’évolution du football, où le sportif n’est plus vraiment prioritaire, les clubs étant détenus par des états ou des investisseurs, créant des inégalités dramatiques à ses yeux.
« Aujourd’hui, on a des différences immenses entre les équipes. Le gap économique a créé des tensions extrêmement importantes. La libéralisation du football, symbolisée par Manchester City, par l’arrivée d’oligarques en Russie, par celle du Qatar au PSG, fait que vous vous retrouvez au sein d’un même championnat dans un rapport de 1 à 10. Cet excès de libéralisation a créé des fossés difficiles à compenser. Les dirigeants du football français sont internationaux, ce sont des actionnaires donc les intérêts ne sont pas toujours les mêmes », a prévenu sur France Info le dirigeant lyonnais, qui explique ainsi pourquoi, pendant toute cette crise, absolument personne n’a tiré dans le même sens. Un constat qui démontre que le football n'échappe pas à ce qui se passe ailleurs dans la société, où les inégalités se creusent également.