Quelque peu discrédité en France ces derniers mois, Jean-Michel Aulas est toujours une voix qui compte à l’étranger.
Pour beaucoup, il est le symbole de la lutte contre la décision des instances d’annuler la saison de football. Alors que les autres pays européens ont fini par reprendre le chemin du football dans des conditions particulières, la France regarde les autres jouer. De quoi faire doublement rager le président de l’OL, qui voit non seulement les revenus possibles disparaitre en fumée, mais constate aussi que le classement figé empêche son club d’être européen la saison prochaine pour le moment. Une injustice dont même Karl-Heinz Rummenigge, le président du Bayern Munich, s’émeut dans les colonnes de France Football.
« Les Italiens, les Espagnols et les Anglais ont attendu l’évolution de la pandémie avant de décider et, en accord avec les pouvoirs publics, ils ont élaboré un concept qui leur a permis de reprendre.Les Français auraient peut-être été inspirés de prendre exemple sur leurs voisins. Je suis un farouche opposant aux décisions sur tapis vert.Certes, Paris aurait de toute manière été champion, mais je comprends tout à fait mon ami Jean-Michel Aulas qui est le grand perdant de cet arrêt prématuré », a souligné le dirigeant bavarois, persuadé que tous les clubs européens vont souffrir cette saison, notamment avec la multiplication des matchs à huis clos, qui sont pour le moment toujours de vigueur. A l'heure actuelle, une jauge de 5000 spectateurs est mise en place en France, mais cela risque de ne pas être le cas pour le retour de la Ligue 1 en août. Pour un retour complet du public, il faudra attendre des évolutions très favorables de l'épidémie, ce qui n'est pas encore le cas.