Déjà deux matchs de Ligue 1 ont été reportés pour le week-end prochain, en raison de grosses perturbations annoncées par une journée d’action du mouvement des gilets jaunes.
En conséquence, les forces de l’ordre seront mobilisées pour autre chose que du football, et la rencontre entre Toulouse et Lyon ne pourra donc pas avoir lieu. Ce mardi, Jean-Michel Aulas a réagi à cette annonce, et s’il a tenté de comprendre les tenants et les aboutissants de cette décision, il s’est avoué surpris par cette annulation. Sans parler du fait que cela complique sérieusement le calendrier de son équipe, le président de l’Olympique Lyonnais estime que décider un tel report en raison de manifestations est quand même dur à avaler.
« C'est une décision qui marque le trouble actuel dans une société qui donne des priorités à des choses que l'on n’aimerait pas voir car elles viennent modifier la vie quotidienne des Français et pénalisent un certain nombre d'artisans ou des gens en difficulté pour aller travailler. Il y a aussi cet immense souhait de faire évoluer certaines choses et une liberté d'expression. Mais nous avons eu l'habitude en tant qu'opérateur de spectacles ou dirigeants de clubs en particulier dans des villes importantes à prendre nos responsabilités et les assumer. Il y a eu dans le passé des risques d'attentats. Il faut être factuel et s'incliner devant la force des événements. C'est un peu comme Kharkiv et la loi martiale. Là, ce sont les gilets jaunes et Toulouse. On va faire face et s'adapter », a livré un Jean-Michel Aulas un brin agacé par cette décision qu’il n’estime pas forcément justifiée, même si cela permettra au final à l’OL d’avoir une semaine pleine de repos avant son match de Ligue des Champions face à Donetsk.