L'Olympique Lyonnais a des retards de paiement auprès de plusieurs fournisseurs, mais également au Trésor Public. La somme est colossale, mais John Textor négocie pour boucher les trous.
C'est un pavé à 20 millions d'euros que jette Le Progrès dans la gestion de l'OL. Le quotidien régional révèle en effet que différents créanciers, privés, mais aussi publics, attendant toujours d'être payés par le club de John Textor, et que la dette auprès de ses fournisseurs atteindrait donc 20ME. Sans révéler la liste des entreprises touchée par ces difficultés de paiement, notre confrère indique qu'elles touchent des sociétés locales en charge notamment des différentes prestations liées au soir de match au Groupama Stadium. La maire de Décines précise ainsi que lors du récent OL-OM, la société en charge de gérer la circulation afin d'éviter que sa ville soit envahie par des voitures n'était tout simplement pas là, car elle n'avait pas été payée. Et forcément, cela a provoqué un véritable chaos sur les routes.
La maire de Décines interpelle John Textor
Et Laurence Fatra d'interpeller directement John Textor autour d'un sujet sensible, la taxe foncière : « Ce que n’avait sûrement pas compris John Textor, c’est qu’avec l’argent public, il y a des délais à respecter et qu’ils ne l’avaient pas été sur certaines échéances, comme pour la taxe foncière 2023. Il y a un mois, ce n’était pas le cas, mais aujourd’hui, ça a été régularisé en partie. On est en train d’émettre le titre de recette 2024. Le flottement peut aussi être lié aux changements de personnels, mais on a bien détaillé à ces messieurs qu’on ne joue pas avec l’argent public, sinon le Trésor public fait des saisies. » Cependant, si la situation est forcément grave pour les sociétés qui attendent d'être payées, l'Olympique Lyonnais est en train de négocier dans tous les sens afin de régler ces soucis financiers, histoire de ne pas se mettre le tissu économique local à dos.
François Guttin-Lombard, journaliste du quotidien régional, précise par exemple que le plus important créancier de l'OL, une grosse boîte de la région lyonnaise, a signé un accord pour un étalement des paiements. Et plusieurs entreprises ont précisé avoir reçu des virements de l'OL ces dernières semaines. Tout cela va rassurer, un peu, les supporters de Lyon qui commencent à suer à grosses gouttes, l'exemple des Girondins de Bordeaux étant de plus en plus souvent cité sur les réseaux sociaux. Heureusement pour Lyon, John Textor a cependant des appuis financiers plus solides que Gérard Lopez.