Depuis qu'il a signé à l'Olympique Lyonnais, Mathieu Valbuena s'est fait chambrer, ce qu'il accepte, mais également menacer et insulter, ce qu'il digère mal. Dans l'Equipe, le milieu de terrain de l'OL tente de remettre les choses en place.
Mathieu Valbuena a fait monter la température au coeur de l’été marseillais en signant à Lyon un an après avoir quitté l’OM. S’il veut bien accepter que certains digèrent mal de le voir porter la tunique de l’OL, le milieu de terrain international tricolore est beaucoup moins tolérant devant le torrent de haine qui s’est déversé, et même des menaces sur lui et ses proches. Pour Mathieu Valbuena, tout cela va beaucoup trop loin, car comme il le rappelle dans l’Equipe, il a toujours joué le jeu avec l’Olympique de Marseille et cela jusqu’au bout.
« Je comprends l'amour déçu. À condition que l'on s'arrête là. Je suis resté huit ans à l'OM, où il est très difficile de réussir, on le voit encore aujourd'hui. Les supporters marseillais n'ont rien à me reprocher et beaucoup, d'ailleurs, ne me reprochent rien. Pendant huit ans, j'ai mouillé le maillot, j'ai eu un comportement exemplaire et j'ai beaucoup apporté au club, de même qu'il m'a beaucoup apporté. Si certains, après tout cela, veulent retenir pour seule chose de moi que je suis un traître, c'est leur problème. Et c'est de la bêtise humaine. Parce qu'on ne peut pas voir les choses comme ça. Il ne faut pas oublier ce que j'ai fait et que je ne suis pas parti libre, pour zéro. Je peux comprendre la déception, pas que l'on dépasse les bornes, explique, dans le quotidien sportif, Mathieu Valbuena, qui évoque la remise sur le marché du numéro 28, le sien, à l’Olympique de Marseille. Cela signifie que quand on a joué à l'OM, on ne peut plus jouer dans un autre club en France, ensuite ? S'ils avaient retiré le maillot, c'est que j'avais dû marquer l'histoire du club. Le remettre en circulation un an après, parce que j'ai signé à Lyon, c'est quand même assez fantasque. Il y a des gens qui comprennent, heureusement, ma décision. Mais les autres, qui me font passer d'une idole à un traître parce que j'ai signé à Lyon, je ne peux rien faire pour eux. »