En 2002, alors que Jacques Santini n’avait pas été reconduit dans ses fonctions d’entraîneur de l’Olympique Lyonnais, le club rhodanien a sérieusement pensé à recruter Vahid Halilhodzic avant finalement d’opter pour Paul Le Guen. Dans l'Equipe, le technicien bosniaque raconte comment Jean-Michel Aulas lui a confié les clés de l'OL avant finalement de faire volte-face.
« C’était le bon moment pour prendre Lyon, la seule équipe qui pouvait gagner la C1. Aulas m’a dit oui à minuit. Le lendemain, nouveau coup de fil. “ Vahid, j’ai entendu certaines choses. – Entendu quoi ? O.K., merci président. ” J’ai coupé, il m’a appelé derrière et je n’ai jamais répondu. J’avais compris…, explique celui qui est désormais sélectionneur de l’Algérie. Et Vahid Halilodzic de dire que l’image collée à l’époque par les Guignols lui avait joué des tours. La première fois que j’ai aperçu la marionnette, j’ai rigolé. Mais quand je me suis vu mettre un pistolet sur la tempe d’un mec, cela a eu des répercussions sur mon image. J’ai entendu Michel Sardou dire qu’on l’avait catalogué et qu’il ne faisait plus d’efforts pour changer. Moi non plus… Quand j’entends que je suis un dictateur ! Ce mot m’a profondément blessé. Tenez, quand j’ai terminé les discussions avec Jean-Michel Aulas, il m’a montré un message sur son portable : “ Jean-Michel, faut pas faire ça, il va t’interdire d’entrer dans les vestiaires, etc. ” Mais, dans un club, il y a un patron et c’est le président ! Tout le reste, ce sont des travailleurs avec des responsabilités différentes. »