Le Nantais Mamadou Bagayoko, expulsé pour un « coup de ventre » à M. Poulat, risque gros. Une réaction condamnable à une faute violente et toujours impunie d’Adriano. Le comité de visionnage tient-il son premier cas ?
Mamadou Bagayoko a été de tous les coups samedi à Nantes. Des bons, comme des mauvais. Auteur d’un but et d’une passe décisive, l’attaquant des Canaris a eu le tort de réagir trop violement après un tacle par derrière particulièrement virulent – les deux pieds décollés qui plus est – signé Adriano. Selon le rapport de l’arbitre de touche, Bagayoko allait être averti pour avoir réclamé un carton jaune lorsqu’il « lui a adressé un coup de ventre. La couleur a donc changé et M. Bagayoko s'est mis à proférer des insultes ». Des propos qui signifieront donc probablement plusieurs matchs de suspensions, comme le reconnaissait sans mal Elie Baup. « Il y a un rapport pas des plus assassins... À mon avis, il va sûrement prendre plus d'un match. Il faut qu'il s'en souvienne. En même temps, pour tous les jeunes du club, on ne doit jamais avoir cette attitude », ajoute même l’entraîneur nantais. Le règlement de la FFF prévoit même plusieurs mois de suspension pour une bousculade sur arbitre, sans compter les insultes proférées, mais il y a peu de chances que cela aille aussi loin.
Adriano, vu mais pas pris ?
Il est toutefois intéressant de se pencher sur l’origine de ce fait de jeu, notamment en raison du début de service du comité de visionnage instauré par la LFP et la FFF à partir de ce week-end justement. La Ligue, qui souhaite la fin du « pas vu pas pris » prendra-t-elle en compte le tacle par derrière d’Adriano, significatif d’un carton rouge dans le règlement, et le fait que l’incident aurait été certainement évité si M. Poulat l’avait sanctionné à sa juste valeur ? Dans le cas contraire, l’histoire retiendra que le tacle d’Adriano est une leçon à retenir pour réduire son adversaire à 10, que ce soit sur blessure ou en le faisant sortir de ses gonds, sans même prendre un avertissement. Seul problème, le comité de visionnage, dans ses statuts, est censé s’attaquer aux faits manqués par les hommes en noir. « Des infractions graves, des actes antisportifs, des faits de violence ou de racisme qui auraient échappé aux arbitres », prévoit le règlement. Or, le tacle d’Adriano, s’il n’a pas été sanctionné autrement que par un coup-franc, a malheureusement été bien vu par M. Poulat. Apparement….
