Quelque soit la charnière alignée par Elie Baup, Jean-Jacques Pierre en fait partie. L’Haïtien, discret, apprécie d’avoir enfin sa chance.
Au cœur d’une défense souvent décriée dans la première partie de saison, Jean-Jacques Pierre a changé plusieurs fois de compère de défense centrale. Un roulement auquel il s’est fait de force. « C'est le coach qui décide. Moi, demain, s'il me dit de jouer avec un jeune de 18 ans venant de la CFA, j'accepte. L'important, c'est que ce joueur soit bien et apporte tout son savoir-faire. Avec Michael (Gravgaard) ça se passait bien mais l'entraîneur a décidé de ne plus l'aligner. Aujourd'hui, c'est Poulard », a constaté l’Haïtien, ravi d’être régulièrement aligné et d’avoir progressé mentalement depuis son arrivée au club en 2005. « À mes débuts, j'étais dans la même situation. Je disputais chaque match comme si c'était le dernier. Aujourd'hui, je m'attache à progresser et à apporter mon maximum à l'équipe. Je suis à fond », assure le défenseur des Canaris, qui se souvient qu’il aura eu toutes les peines du monde à enfin être indiscutable à Nantes.
« La première année, j'ai été mis de côté. La seconde, j'étais indésirable. La troisième, on était en L2. Là, en début de saison, il y a eu des interrogations du club à mon égard. Elles m'ont fait un petit peu mal. Quand on ne vous dit pas vraiment les choses en face, ça fait toujours mal. On n'oublie jamais... Je finis par croire qu'il faut que je continue à faire ce que je fais. L'extra-sportif, je le laisse aux autres... », a précisé dans Ouest-France Jean-Jacques Pierre, qui ne s’était plus adressé aux médias depuis plusieurs semaines. Loin d’être fâché, l’Haïtien espère bien finir son contrat à Nantes, chez qui il a signé jusqu’en 2011. « C'est un club que j'adore. Je rentre sur un terrain comme un joueur ayant été formé ici. Avec un objectif : faire mon travail », rappelle Pierre, qui connait l’amour de la Beaujoire pour les joueurs formé en son sein.