Le football français a vécu un vrai drame samedi soir, un supporter du FC Nantes ayant été poignardé mortellement par le chauffeur d'un VTC. Mais le chaos était tel qu'un premier conducteur s'est rendu à la police.
Quelques semaines après l'attaque du bus de l'Olympique Lyonnais à Marseille, on a franchi encore une étape dans la violence autour du football puisque Maxime L, supporter du FC Nantes âgé de 31 ans, a été mortellement poignardé. Un séisme qui oblige les autorités sportives à faire leur introspection, puisqu'il s'avère que ce drame s'est déroulé au moment où plusieurs dizaines de supporters nantais s'attaquaient à des VTC transportant des supporters niçois vers la Beaujoire, alors que ces derniers n'avaient pas le droit de voyager en dehors d'un convoi officiel. Invité de BFM, l'un des VTC avoue avoir eu la peur de sa vie lorsque des ultras nantais ont foncé vers son véhicule et ont tenté d'extirper les jeunes niçois de la voiture. Au point qu'il a pensé dans un premier temps avoir roulé sur l'un des supporters des Canaris et l'avoir tué. Ce qui l'avait poussé à se rendre à la police...à tort.
🎙 David Tan, chauffeur VTC présent samedi soir à Nantes, sur RMC : "Jusqu'à 300 individus se sont rués vers nos véhicules. J'ai dû rouler sur quelqu'un pour m'extirper de la situation." #CharlesMatin pic.twitter.com/xYOLYLGuxy
— RMC (@RMCInfo) December 4, 2023
Invité de BFM, David Tan, le VTC nantais qui s'était présenté au commissariat samedi soir pensant être l'auteur des faits, a rapidement appris qu'il était hors de cause, même s'il est sous le choc des graves incidents qu'il a vécus et surtout de la mort d'un supporter de son club de coeur, le FC Nantes. « Dans cet évènement, il y a sept scénarios possibles puisque chaque chauffeur a été confronté à une attaque. A un moment, j'ai pensé que j'avais roulé sur quelqu’un donc je croyais que c’était moi qui avait tué une personne. Je me suis donc livré à 21h39 au commissariat de Nantes. Il s’avère qu’à 22h50, j’ai appris le décès d’une personne, mais par arme blanche. Donc l’enquêteur me pose la question, mais moi, je n’avais pas d’arme blanche », explique le chauffeur, qui pense que l'on a probablement évité un drame encore pire tant les assaillants nantais étaient déchaînés contre les supporters de l'OGC Nice présents dans les véhicules. Ce lundi, le chauffeur concerné est toujours en garde à vue et des supporters des deux clubs sont entendus par la police sur le déroulé des événements dramatiques intervenus près du stade de Nantes.