Si l’on demandait aux présidents de club de définir en un mot la taxe à 75%, « injuste » reviendrait certainement avec insistance. Les dirigeants contestent notamment la rétroactivité de cette nouvelle mesure (elle s’applique également sur la saison dernière) ainsi que le statut d’intouchable de l’AS Monaco et ses éternels privilèges fiscaux. Des avantages de longue date largement dénoncés maintenant que le club de la Principauté fait partie des grosses écuries du championnat. Mais face à la nouvelle taxe à 75%, l’ASM pourrait être logée à la même enseigne que tous les autres clubs de Ligue 1.
La commission des Finances du Sénat a en effet adopté ce mercredi matin un amendement, lequel stipule que tous les clubs liés à une fédération française, comme la FFF, sont concernés par la taxe à 75 %. L’objectif évoqué par le texte est clair : « Eviter que la création de la taxe exceptionnelle de 75 % ne se traduise par une aggravation du déséquilibre économique, et partant, sportif, entre l’AS Monaco et les clubs français. » Dans la ligne de mire du Sénat, l’ASM ne pourra plus se camoufler très longtemps.