Licencié moins de sept mois après sa nomination, l’entraîneur Robert Moreno l’a mauvaise. L’Espagnol avait appris son éviction dans la presse, un scénario difficile à avaler.
Robert Moreno avait besoin de vider son sac. Viré en juillet dernier, quelques mois après son arrivée en décembre 2019, le technicien estime que la venue du directeur sportif Paul Mitchell l’a condamné, le dirigeant préférant travailler avec des personnes qu’il connaissait. De plus, l’Espagnol assure qu’il aurait qualifié l’AS Monaco pour l’Europa League si la crise sanitaire n’était pas passée par là.
Mais son plus grand regret concerne le jour de son licenciement. Une mauvaise nouvelle apprise dans la presse. « Moi, la seule chose qui me dérange, ce n'est pas le fait en soi, mais la forme : c'est que votre journal ait sorti que j'étais licencié avant qu'on me le dise. Ça, ça fait mal », a confié Moreno à L’Equipe, avant de raconter sa dernière journée au club de la Principauté, avec un sms de son vice-président Oleg Petrov.
« On ne compte pas sur toi »
« C'était un samedi, s’est-il souvenu. Le matin, je reçois un message d'Oleg qui me dit qu'il veut me voir, il me dit de descendre au stade après l'entraînement. Sur le chemin, un ami m'appelle : "C'est sorti dans les journaux...". Apprendre qu'on est viré dans la presse, c'est ça qui fait mal. Pas qu'ils te renvoient, parce que dans le football, on est tous de passage. Mais un club comme Monaco doit faire attention à ce genre de choses. »
D’autant que l’ASM ne lui aurait pas donné d’explications. « Aucune. Simplement : "Tu ne vas pas continuer, on ne compte pas sur toi" et ça s'est fini comme ça. Oleg a dit des choses après, mais c'était n'importe quoi, des choses pour justifier la décision. Pour moi, l'histoire est très simple : un nouveau directeur sportif est arrivé, il voulait compter sur ses personnes de confiance et c'est tout. Après, le temps donnera raison à l'un ou à l'autre », a glissé l’ancien sélectionneur de l’Espagne, impatient de voir si son successeur Niko Kovac fera mieux.