L'Arabie Saoudite revient en Europe, trois ans après avoir racheté Newcastle, pour se payer plusieurs clubs. La France est visée.
Entre la crise économique, les droits télé qui s’écroulent et les pertes résiduelles des clubs de football, les rachats de clubs sont nombreux en France ces dernières années. De nombreux investisseurs se penchent sur les formations de Ligue 1, avec soit pour but d’avoir pignon sur rue pour d’autres affaires, soit de tenter de faire des bénéfices en profitant du marché des transferts, ou bien se faire une belle publicité sans faire trop attention au coût financier. C’est dans cette case que se situe clairement les investisseurs venus du Golfe. Le Qatar n’est jamais venu au PSG pour gagner de l’argent, et a englouti plusieurs milliards dans le club de la capitale, que ce soit en dépenses brutes, ou cachées par le biais de sponsoring.
L'Arabie Saoudite craque pour un club parisien
L’Arabie Saoudite fait partie de ces pays qui comptent bien profiter du football pour se refaire une image. Après avoir racheté Newcastle, le royaume du Golfe a misé sur le développement de son propre championnat, qui ne passionne pas forcément les foules malgré les recrutements d’ampleur. Désormais une nouvelle ère s’ouvre avec la volonté du PIF, le fonds d’investissement royal d’Arabie Saoudite, de racheter d’autres clubs en Europe pour créer un groupement dont Newcastle serait le premier bastion.
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Dans un article dévoilant cette stratégie, le journaliste Ben Jacobs, très réputé pour son suivi pointu du football, explique dans un dossier pour Give Me Sport, que la France est ciblée de manière très précise par l’Arabie Saoudite. Plusieurs clubs sont cités, mais pas l’Olympique de Marseille, qui fait pourtant l’objet de nombreuses rumeurs depuis des années. Le premier club ciblé est le Red Star, tout simplement car son propriétaire, 777 Partners, discute avec le PIF pour vendre plusieurs des clubs dont il est propriétaire en raison de difficultés financières. Remonté en Ligue 2, le club audonien est une institution populaire de la banlieue parisienne et pourrait donc être un bon moyen d’investir dans la capitale française pour l’Arabie Saoudite, qui se verrait bien acheter le club et son stade pour un prix proche de 35 millions d’euros. Des négociations à ce sujet sont prévus sur les deux prochains mois, pour voir si cela peut mener à un rachat.
🚨 PIF have held exploratory talks with 777 to discuss acquiring a club. PIF-affiliate SURJ also involved in talks.
— Ben Jacobs (@JacobsBen) August 1, 2024
Newcastle likely to form a leading part of a multi-club model.
Follows a non-PIF Saudi group trying to buy a majority stake in Monaco.https://t.co/ELqT79jTq1
L’autre club suivi en Ligue 1 est l’AS Monaco, qui pourrait être racheté par des investisseurs saoudiens sans que ce soit directement le PIF. Les discussions sont avancées là-aussi, mais sans conclusion immédiate. Néanmoins, Ben Jacobs le précise, si l’AS Monaco était rachetée par des Saoudiens, cela freinerait la volonté du PIF d’aller chercher un autre grand club en France, comprenez l’OM ou… Bordeaux. Car les Girondins, en grande difficulté financière, sont une cible bien connue du Royaume, qui a lorgné sur le club aquitain il y a quelques années de cela, et pourrait profiter de sa situation catastrophique sur le plan financier, sportif et administratif pour relancer l’opération.
Des perspectives nombreuses donc en France, alors que l’Arabie Saoudite entend bien changer de stratégie et racheter des clubs pour se créer, à l’instar du Qatar ou des Emirats, un groupement de clubs permettant de faciliter les transactions.