L'Arabie Saoudite a brutalement décidé de changer de stratégie d'investissement, et les achats de clubs comme celui de l'OM ne sont plus vraiment à l'ordre du jour.
Toujours sous pavillon américain avec un Frank McCourt aux manettes et désireux d’investir encore largement pour l’avenir de son club, l’Olympique de Marseille est associé à l’Arabie Saoudite depuis désormais quatre ans. Mais le projet de rachat qui semblait proche de voir le jour en 2021 n’a jamais été confirmé, malgré les insiders toujours prêts à remettre une pièce dans la machine. Toutefois, en plus de l’investissement sans faille de McCourt, la tendance a clairement changé du côté de l’Arabie Saoudite.
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— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) October 31, 2024
Le Royaume du Golfe, spécialiste dans les investissements aux quatre coins du monde, a décidé de mettre la pédale douce sur les dépenses à l’étranger, notamment dans le sport, dévoile l'agence de presse Reuters. Cela se voit déjà avec les moyens financiers de Newcastle, bien moins importants qu’au moment de la reprise. Des projets importants ont été mis en place, notamment dans le golf ou dans la boxe, mais aussi dans le monde du football avec le recrutement de stars mondiales pour le championnat local, la Saudi Pro League.
Le PIF se concentre sur l'Arabie Saoudite
Tout cela va être revu à la baisse dans les années à venir, a annoncé le directeur général du PIF, le fonds d’investissements princier du Royaume. Yasir Al-Rumayyan a expliqué que les dépenses dans des projets à l'étranger représentaient 30 % des investissements du PIF, et l’idée est désormais de réduire ces financements pour arriver entre 18 et 20 %. Le but du fonds d’investissement est toujours de réduire sa dépendance au pétrole en multipliant les investissements, mais d’autres domaines que le sport sont jugés comme plus lucratifs, comme l’énergie, l’immobilier, la technologie et la finance bien évidemment.
L’idée est de se concentrer sur la transformation économique et énergétique du pays, et l’organisation de grands événements en Arabie saoudite, comme la Coupe du monde de football, et non plus à l’étranger. Des projets de développement de matchs de boxe en dehors du pays ont ainsi été annulés pour la première fois, signe que la tendance s’inverse. Dans ces conditions, difficile d’imaginer l’Arabie Saoudite repartir sur un projet très onéreux avec le rachat de l’OM, même si une telle dépense ne représente pas un incroyable investissement pour le PIF, qui possède près de 1.000 milliards d’euros d’actifs.