Transfuge de Lorient l'été dernier, Fabrice Abriel avait largement dépassé son statut de remplaçant dès sa première saison à l'OM. Retourné sur le banc, celui que l'on a longtemps connu comme le meilleur ami d'Anelka vit cela avec philosophie, et pense avant tout aux objectifs collectifs de l'OM.
Auteur d'une belle première année à Marseille, Fabrice Abriel ne pensait certainement pas vivre un début de saison aussi compliqué. Très peu utilisé par Didier Deschamps, l'ancien lorientais a du prendre son mal en patience, avant de pouvoir goûter de nouveau aux pelouses de Ligue 1. S'il n'est pas vraiment considéré comme un titulaire de l'équipe-type de l'OM, le milieu de terrain prend les choses comme elles viennent en donnant le meilleur de lui-même.
« Que j'évolue plus bas, plus haut, à droite… l'essentiel c'est de goûter au terrain, de faire partie de l'aventure, surtout qu'elle est très plaisante. Je ne suis pas du tout déçu d'être venu à Marseille, c'est vraiment très enrichissant. Je n'ai aucun état d'âme. Tout est mis en œuvre pour qu'à la fin de l'année on ait rempli nos objectifs, en Ligue des champions comme en championnat où l'on veut continuer à gagner des titres. On sait les efforts qu'on doit consentir. Mais notre force, c'est de pouvoir utiliser tout un groupe. C'est pourquoi je parle de ne pas avoir d'état d'âme » explique à 20 Minutes le joueur formé au PSG, qui savoure le retour en forme de tout le groupe marseillais. Pour lui, le déclic tant attendu est arrivé, et la saison marseillaise peut enfin se lancer sur de bons rails.
« Oui, un déclic s'est fait et plus tôt que la saison dernière. Je dirais qu'il a eu lieu à Toulouse. Après le nul [1-1] face à Lens qui a été difficile à accepter, on s'est bien remobilisé, on a discuté entre nous, on en avait besoin. Et on a réussi à avancer avec cette victoire à Toulouse où l'on a fait preuve d'abnégation, de courage. Physiquement, on a été au bout de ce match-là. C'est intéressant d'être dans le combat comme ça. Mais ce n'est pas parce que la semaine s'est bien passée qu'on va s'envoler. Par contre, on a senti que dans l'état d'esprit c'était différent du début de saison. Et à Marseille si on a un tel état d'esprit, on a très peu de chance de perdre des matchs » assure Fabrice Abriel, qui sait que l'OM reste le principal candidat à sa succession, d'autant plus si les Marseillais venaient à s'imposer ce mercredi face à Rennes.