Pierre Ménès n’était pas fan de Marcelo Bielsa, mais après le départ d’El Loco il a clairement apprécié le jeu pratiqué par l’OM dimanche soir face au Troyes. Tout en rappelant que Marseille avait étrillé une formation assez faible, le consultant de Canal+ a rendu hommage à l’énorme copie rendue par Lassana Diarra, mais a également tenu à défendre Michy Batshuayi, qui a parfois été sévèrement jugé, même par les supporters de Marseille, et a prouvé dimanche qu’il avait de quoi tenir le choc pourvu qu’on lui fasse confiance.
« Evidemment, l’événement de ce dimanche c’est cette éclatante victoire olympienne face à une équipe de Troyes d’une faiblesse inouïe - et inquiétante pour l’avenir des Aubois en Ligue 1. En face, cet OM euphorique a cadré sept frappes pour six buts, dont certains absolument sublimes, à commencer par le missile téléguidé de Diarra et le retourné d’Ocampos. Beaucoup savent que j’étais loin d’être un des plus grands fans de Bielsa. Maintenant, ce serait d’une malhonnêteté intellectuelle épouvantable de dire que Michel a, en trois jours, révolutionné le jeu de cette équipe. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’elle semble désormais plus équilibrée. Et cela tient en grande partie à l’apport de Lass’ Diarra. Pour un mec qui n’avait pas joué depuis 15 mois, il a livré une partition assez exceptionnelle : un but superbe, 100% de passes réussies, beaucoup de jolis dribbles de dégagement et de très bonnes relances : l’ancien du Real a tout changé et dicté le tempo de sa nouvelle équipe. Après, Michel a aussi fait des choix payants : Barrada meneur, Cabella côté gauche… On a vu des choses vraiment intéressantes dans le jeu, mais qui mériteront évidemment confirmation face à des adversaires d’un autre calibre. Parce que je suis persuadé que Marseille aurait aussi mis une rouste à cet ESTAC-là avec Bielsa. Et puis il y a eu un excellent match de Batshuayi, auteur d’un doublé et impliqué sur deux autres buts. Pour le jeune Belge comme pour Lacazette, déjà brûlé après avoir été encensé toute la saison dernière après trois matchs, il faut se montrer patient. On a déjà tellement peu d’attaquants de haut niveau en France, alors si en plus on les remet en cause après deux ou trois matchs moyens… En tout cas, l’OM a donné un visage beaucoup plus souriant que ces dernières semaines ce qui, soit dit en passant, n’était pas bien difficile », a expliqué, sur son blog, Pierre Ménès, qui s’est régalé dimanche soir.