Jacques-Henri Eyraud ne l'a jamais caché, et cela depuis les premiers jours de la reprise de l'Olympique de Marseille par Frank MCourt, il était presque impératif pour l'OM d'avoir rapidement la main mise sur le Vélodrome. Pour cela, le président du club phocéen se faisait fort de trouver un accord avec Arema, actuel gestionnaire du stade marseillais, afin de permettre à l'Olympique de Marseille de tirer des ressources financières supplémentaires. Mais, après de longs mois de négociations, sous le regard de la mairie de Marseille, propriétaire du Vélodrome, l'OM et Arema n'ont pas trouvé d'accord pour un motif assez simple : l'argent.
Sentant l'échec venir, l'adjoint marseillais en charge du dossier a tenu à remettre les pendules à l'heure en essayant de pousser tout le monde à réfléchir encore plus et à s'entendre. « On a tous intérêt à ce que ça réussisse, mais il n’y a aucune ambiguïté : le stade reste aux Marseillais. C’est une négociation privée entre deux opérateurs privés », a prévenu, dans la Provence, Richard Miron, adjoint aux sports à Marseille.
De son côté, Arema va droit au but. « Je ne sais pas si ça va aboutir ou pas. On a fait nos dernières propositions à l’Olympique de Marseille cette semaine sur le principe d’une délégation de l’exploitation commerciale du stade (...) La gestion du Vélodrome par Arema répond parfaitement au contrat et aux attentes de la Ville. Nous reversons 12,5 M EUR par an à la Ville, soit 50 M EUR à la fin de cette quatrième année. Arema est là pour longtemps. Gérer le stade, c’est peut-être ce qu’ils (les dirigeants olympiens) veulent, mais quoiqu’ils fassent il faut préserver les garanties à la Ville sur 35 ans, prévient, dans un entretien à l’AFP, le président d’Arema, qui en a profité pour répondre au patron de l’OM quo avait mis en cause l’acoustique et les éclaires du Vélodrome. Si on voulait une boîte de nuit il fallait le dire au départ. »