Ancien président de l'Olympique de Marseille, Pape Diouf n'a laissé le soin à personne d'annoncer ce samedi matin sa mise en examen concernant l'époque où il gérait le club phocéen. La justice reproche notamment à Pape Diouf d'avoir recruté Thomas Deruda, jeune footballeur et surtout fils de Richard Deruda, un individu considéré comme proche du grand banditisme marseillais, ouvrant ainsi les portes de l'OM au milieu.
Invité de RMC, Pape Diouf a donc dévoilé cette mise en examen, mais également les motifs de tout cela. « Il m'a paru nécessaire d'expliquer les raisons qui ont amené à cette décision que je juge inique. Une décision qui m'a frappé d'effroi, d'indignation et d'un profond sentiment d'injustice.On me reproche tout d’abord de ne pas avoir retiré les abonnements aux supporters. On sait que cette pratique a été installée depuis plus de vingt ans. Beaucoup de dirigeants sont passés au club, certains ont travaillé dans la justice et aucun n’a eu l’idée de dire que ce n’était pas conforme aux lois, a confié Pape Diouf, avant d’en venir à un sujet beaucoup plus sérieux et inquiétant. La deuxième chose qu’on me reproche, c’est d’avoir indirectement aidé à l’introduction du banditisme au club. On parle d’un jeune joueur que j’ai trouvé au club, qui a bénéficié d’un contrat et n’a pas joué plus de cinq matches à l’OM. Aujourd’hui, parce que son père est recensé, dit-on, dans le grand banditisme, les dirigeants de l’époque, dont moi, nous avons joué de complicité. C’est la recherche d’un bouc émissaire. En tout état de cause, s’il y avait des raisons, j’aurais la pudeur de ne pas me mettre devant vous pour parler de cette affaire-là. Mais j’ai beau chercher, si j’ai commis une erreur, c’est d’être allé à l’OM. »