Au rayon des grosses erreurs commises sur le marché des transferts, Rolland Courbis avait fait fort à l’été 1999. En effet, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille avait refusé de recruter un certain Sonny Anderson.
Les supporters de l’Olympique Lyonnais, et même tous les amateurs de Ligue 1 (ou Division 1) se souviennent forcément de Sonny Anderson. Cet attaquant d’une redoutable efficacité qui, pour ses deux premières saisons au club rhodanien, s’était offert le titre de meilleur buteur du championnat. De quoi s’en mordre les doigts pour l’Olympique de Marseille ! Car à l’été 1999, l’avant-centre brésilien, en difficulté au FC Barcelone, était dans le viseur marseillais. Mais après réflexion avec son supérieur, l’ancien entraîneur Rolland Courbis avait jugé bon d’écarter cette piste.
« Notre option numéro 1 à ce moment-là, c'était Sonny Anderson. Il était remplaçant de Kluivert au Barça. Les échos qu'on a, c'est qu'il aurait une blessure à la voûte plantaire très difficile à guérir, s’est souvenu le technicien contacté par Le Phocéen. Il fallait mettre 80-100 millions de francs à l'époque. On hésite avec Robert Louis-Dreyfus. On se dit que si le Barça veut s'en séparer... On ne le fait pas, et avec l'argent qui était prévu, on fait deux joueurs : Ibrahima Bakayoko et Kaba Diawara. Il y en a qui ne se trompent jamais dans leur vie, moi malheureusement ça m'est arrivé. » Quelques années plus tard, cet épisode doit bien amuser le président lyonnais Jean-Michel Aulas, qui avait sauté sur l’occasion pour recruter la future légende des Gones.