Depuis quelques semaines, les médias, et notamment le Canard Enchaîné, se délectent des fuites sur les auditions des différents protagonistes de l'affaire des transferts douteux à l'Olympique de Marseille. Cette fois, sur son site internet, c'est le JDD qui révèle quelques-uns des propos de Vincent Labrune devant le juge en charge de cet épineux dossier. Le patron de l'OM fait un récit assez inquiétant des coutumes locales en matière de transferts.
« Il y a énormément de contraintes. On n’est absolument pas libre. Il fallait arrêter la gabegie financière. Mais il y a aussi l’entourage nauséabond qui gravite autour du club. J’étais dans un environnement qui m’effrayait : j’entendais que des membres du banditisme gravitaient autour du club, que certains agents n’étaient pas nets. J’ai eu peur des représailles ou des pressions (…) Est-ce que Barresi m’impressionnait ? Tout à fait, et c’est normal compte tenu de sa réputation mais je ne l’ai croisé que trois fois et quelques secondes à chaque fois. Je n’ai souvenir de l’avoir eu au téléphone qu’une seule fois. Il ne m’a jamais influencé mais il dégage un charisme et une énergie particulière (…) J’ai eu vent de sa réputation dans la presse, la famille Barresi est présentée comme la plus influente du banditisme marseillais, aurait confié le président de l’Olympique de Marseille au juge, avant de raconter par exemple comment Jean-Luc Barresi s’invitait dans certains dossiers, par exemple celui de Morgan Amalfitano. Amalfitano me tend le téléphone, au bout du fil, il y avait Barresi. C’est la première fois de ma vie que je lui parlais. Il me demandait de bien me comporter avec Morgan… Il m’a dit : Morgan est un ami, il ne faut pas le harceler. »
Selon le JDD, d’autres anecdotes auraient été évoqués sur ce thème devant le juge. Ainsi, Franck Ribéry, lorsqu’il jouait à l’OM, aurait accepté de paye très cher un voyou local afin qu’il…lui lave sa voiture. De quoi laisser songeur…