Bien que Margarita Louis-Dreyfus ait attendu le 13 avril pour annoncer la mise en vente officielle de l'Olympique de Marseille, la rumeur circulait déjà depuis un moment.
La preuve, un investisseur nord-américain a mandaté Me Thierry Granturco, un avocat d'affaires spécialisé dans le sport, pour contacter le club phocéen. Mais comme il l'expliquait en mars dernier, l'intermédiaire a tout simplement été snobé par la direction olympienne. De quoi agacer l'avocat dans la mesure où la démarche du repreneur était on ne peut plus sérieuse.
« Au départ, il n’était pas enclin à travailler sur la Ligue 1. Il nous avait donné un cahier des charges, et on lui avait dit que l’OM pouvait malgré tout correspondre à celui-ci. On l’a donc amené à s’intéresser à l’OM, mais vu le traitement qui nous a été réservé, il n’y est pas revenu deux fois, a expliqué Me Thierry Granturco à Football Club de Marseille. La manière dont Igor Levin (l'avocat de MLD, ndlr) a fait face à nos demandes est limite acceptable. A partir de ce moment-là, nous nous sommes dirigés vers des clubs de Premier League. »
L'OM a laissé passer sa chance
« Lorsque nous avons appris deux mois plus tard que l’OM était officiellement à vendre, nous n’y sommes pas retournés car la manière dont cela s’était passé n’était pas convenable. Notre client avait déjà bien avancé sur son investissement à Swansea, a-t-il raconté. Mais même si cela n’avait pas fonctionné avec Swansea, il n’y serait pas retourné car les interlocuteurs que nous avons eus à Marseille n’étaient pas des personnes avec lesquelles on pouvait vraiment discuter. » MLD est donc passée à côté d'un repreneur crédible et suffisamment ambitieux pour s'attaquer à la Premier League.