Pour non-respect des mesures sanitaires, l’Olympique de Marseille a rompu les contrats de deux jeunes talents. Une décision que le club phocéen assume pleinement.
Les cas Isaac Lihadji et Niels Nkounkou l’ont prouvé l’été dernier, l’Olympique de Marseille n’est pas prêt à tout accepter pour conserver les pensionnaires de son centre de formation. Nouvel exemple récent avec les ruptures des contrats stagiaires de Cyril Khétir et Mehdi Baaloudj, sanctionnés pour non-respect des règles sanitaires alors qu’ils rejoignaient la sélection U20 de l’Algérie, où cette décision fait forcément parler. Le club phocéen s’est donc expliqué par l’intermédiaire de Nasser Larguet.
« Comme ils avaient été positifs au Covid-19 le mois précédent, ils devaient passer une échographie, a confié le responsable du centre de formation de l’OM dans La Gazette du Fennec. Problème, nos cardiologues n'étaient pas disponibles. L'épidémie montait alors sur Marseille et ils avaient été réquisitionnés dans le cadre de l'opération "Plan Blanc". J'étais en contact avec la DTN algérienne, on faisait tout pour trouver une solution, nous voulions qu'ils aillent en sélection. C'est une fierté pour le club, ça veut dire qu'on travaille bien. »
« Une institution au-dessus d’eux »
« On pouvait décaler leur arrivée de quelques jours. Je ne vais pas m'amuser à bloquer des joueurs, ce ne serait pas professionnel et surtout inhumain alors que j'ai été de l'autre côté de la barrière, a assuré l’ancien DTN du Maroc. Sauf que Khetir et Baaloudj ont pris la décision d'aller faire ces tests seuls en bravant le protocole médical du club. L'un m'a appelé pour me dire que ça traînait trop et qu'il allait le passer à l'extérieur. Je lui ai bien spécifié qu'il fallait le feu vert de notre staff médical tout de même. »
« Il a déposé son dossier chez le médecin du club avant de partir sans que ce dernier ne puisse donner son aval. L'autre a laissé son dossier médical au poste de sécurité du club, en demandant de le transmettre. L'évolution du football nous montre que certains joueurs ou mêmes entraîneurs n'hésitent pas à se mettre au-dessus de l'institution et je pense que c'est important de rappeler à nos jeunes que, certes, ils sont au coeur du projet, mais qu'il y a une institution au-dessus d'eux », a prévenu le dirigeant olympien, intransigeant avec les deux cadres de l’équipe réserve.