Parti de rien, le projet Massilia Socios Club prend de plus en plus d’ampleur à Marseille. Et il peut désormais compter sur le soutien sans faille de groupes de supporters et d’anciens Olympiens.
Née grâce au regroupement de plusieurs groupes aux objectifs communs, l’association Massilia Socios Club commence à faire son trou pour tenter d’entrer dans le capital de l’Olympique de Marseille. Dans l’objectif d’imiter certains clubs étrangers, ces supporters marseillais ambitionnent d’acquérir 5 à 10 % du capital de leur club. Pour cela, il faut réunir 40 000 socios et 4 millions d’euros, sachant que l’OM est estimé à 40 ME. Si pour l’instant, l’association compte 795 inscrits, ce mouvement prend forme. Et Julien, le cofondateur, est optimiste pour l’avenir.
« Les socios peuvent avoir une participation minoritaire et apporter un complément de financement, ainsi que donner leur avis sur les actions du club. Nous nous inscrivons sur du long terme car si dans 10, 15 ou 20 ans le futur repreneur, s'il y en a un un jour, décide de quitter le navire et que nous sommes déjà au capital, nous pourrions, pourquoi pas, devenir majoritaires. Beaucoup de gens sont intéressés, mais attendent de voir comment cela évolue. Mais la logique est inverse : les décideurs ne nous attendent pas, eux. C'est à nous de prendre les devants, de constituer une force collective et économique, et c'est maintenant que tout se joue, car le club ne sera pas en vente chaque année... Nous ne serons audibles aux yeux du propriétaire que lorsque nous aurons les garanties, notamment financières. La balle est dans le camp des supporters marseillais », a lancé, dans les colonnes de La Provence, Julien, qui s’appuie désormais sur le soutien d’anciens joueurs de l’OM, comme Eric Di Meco, Jean-Pierre Papin ou bien encore Manuel Amoros, membres de la Massilia Socios Club.
« Les premiers en France avec ce projet de socios »
« Lorsque je les ai rencontrés, j'ai vu des gens sérieux avec une démarche constructive, des chefs d'entreprises fans de l'OM. Ce qui m'a plu aussi, c'est cette possibilité d'avoir ce système de socios, d'entrer au capital, d'avoir un membre au CA et que les supporters deviennent acteurs, même minoritaires. Et il y a cette volonté de s'impliquer pour le centre de formation. C'est important, dans un moment difficile du club où on est démoralisé, qu'il y ait des initiatives populaires significatives. Ça peut être une belle aventure. J'aimerais bien que l'on soit, encore une fois, les premiers en France avec ce projet de socios », a confié Di Meco, qui espère donc que ce projet de socios aboutira à quelque chose de concret pour donner du poids aux supporters dans les choix marseillais.