Interrompu pendant plusieurs minutes, le match d’Europa League entre l’Olympique de Marseille et Galatasaray (0-0) a été perturbé par de nouveaux incidents en tribunes. C’en est trop pour l’entraîneur marseillais Jorge Sampaoli, qui réclame des sanctions exemplaires.
Déjà confronté à des incidents face à Montpellier, Nice et Angers cette saison, l’Olympique de Marseille a vécu d’autres débordements lors de son match d’Europa League contre Galatasaray (0-0) jeudi. La rencontre a été interrompue pendant huit minutes, le temps de calmer les supporters des deux équipes qui s’affrontaient à coups de projectiles et de fumigènes. Pour Jorge Sampaoli, c’était la scène de violence de trop. L’entraîneur marseillais a donc poussé un coup de gueule adressé aux instances.
Sampaoli ne souhaitait pas reprendre
« On se demande surtout pourquoi des personnes font autant de kilomètres et viennent de Turquie pour venir provoquer ce genre d'incidents, s’est interrogé l’Argentin. On trouve ça plutôt étrange. Est-ce qu'ils préfèrent créer eux-mêmes le spectacle plutôt que de regarder celui qui se passe sur le terrain ? C'est aussi une question qu'on se pose. Pour moi, le plus juste serait qu'il y ait des sanctions exemplaires contre la violence, parce que sinon, ça deviendrait quelque chose de naturel, de normal. » Pour marquer les esprits, Jorge Sampaoli aurait préféré l’arrêt définitif de la partie.
« Pour moi également, je vous le dis, je pense que le match aurait dû être arrêté hier, on n'aurait pas dû continuer à jouer ce match parce que si on continue ce match avec cette très grande violence, ça montre que cela fait partie de ce jeu, a expliqué le technicien. Alors, doit-on s'habituer à ça ? Est-ce qu'on prend des sanctions selon chaque incident ? Ou alors, est-ce qu'on va finalement permettre aux familles de revenir voir des matchs tranquillement dans les stades ? »
« C’est une honte »
« Parce que ce qu'on a vu hier était très violent, a poursuivi Jorge Sampaoli. On ne parle pas ici de bouteilles d'eau. On parle de bombes agricoles, de provocations, d'insultes. C'est aussi un sujet social, mais pour moi, il faut des mesures très fortes, parce que sinon, on peut se poser la question de savoir ce qui attire le plus. Est-ce que finalement le spectacle des tribunes serait plus important que le jeu qui passerait au second plan ? (...) Pour moi, c'est une honte ce qu'il s'est passé hier. C'est très différent du football. » Bien sûr, le coach de l’OM s’en prend uniquement aux supporters de Galatasaray.