Candidat très motivé au rachat de l'Olympique de Marseille, Mourad Boudjellal ne fait plus l'unanimité à l'OM et encore moins à Toulon.
C’est une évidence Mourad Boudjellal a l’art de la communication, et en plus ses résultats sportifs plaident pour lui avec le RC Toulon. Mais en se lançant à l’assaut de l’Olympique de Marseille, alors même qu’il était annoncé à la tête du club de football de la capitale varoise, il se pourrait bien que l’ancien homme fort du RCT se soit planté. Tandis qu’une réunion en début de semaine avec les supporters de l’OM n’a pas réellement convaincu ces derniers, et que du côté de ceux de Toulon on en veut terriblement à Mourad Boudjellal accusé de « trahison », les choses sont devenues complexes pour celui qui se voyait bien président du club phocéen en cas de rachat par Mohamed Boujradi. Car c’est clair, Frank McCourt n’a pas du tout l’intention de vendre l’Olympique de Marseille et chaque jour qui passe le confirme un peu plus. Et le projet de reprise semble s’éloigner, pour peu qu’il ait existé concrètement.
Mais, s’il souhaite reprendre les commandes du club de football de Toulon, Mourad Boudjellal va devoir radicalement renverser la tendance. Dans Var-Marin, Claude Joy, actionnaire majoritaire du Sporting Club de Toulon, remet l’ancien patron du RCT à sa place. « Aujourd’hui, il n’a aucun pouvoir décisionnaire. Son arrivée au Sporting est liée à une condition suspensive qui est celle de son désengagement avec l’OM. Que je sache, ce n’est pas encore le cas. On ne peut pas courir deux lièvres à la fois. Dans ces conditions, il n’est pas habilité à nommer un directeur sportif ou qui que ce soit », prévient celui qui est encore le patron du SC Toulon.
Et Claude Joy de s'en prendre à Mourad Boudjellal concernant la fameuse conférence de presse de vendredi dernier dans les locaux du club toulonnais, à l'occasion de laquelle Boudjellal a annoncé son projet pour l'Olympique de Marseille, avant de dire qu'il avait été piégé. « Je tiens à rappeler quand même que c’est lui qui a choisi la date et convoqué la presse. C’est encore lui qui a choisi de parler de l’OM d’entrée. Personne ne lui a forcé la main. Vous pensez sincèrement que nous aurons pu l’influencer à ce point ? Si le sujet le gênait, il n’avait qu’à préciser en préambule qu’il n’était pas là pour parler de ça. Effectivement, dans nos locaux , ce fut mal accueilli par nos supporters », rappelle l'actionnaire majoritaire, qui estime que Mourad Boudjellal a multiplié les fautes et ne peut s'en prendre qu'à lui même et à son désir de toujours communiquer.