Natif de la région bordelaise, Mathieu Valbuena a fait l’essentiel de sa carrière du côté de l’Olympique de Marseille.
On ne peut pas pourtant pas dire que les supporters le lui rendent bien, puisque la semaine dernière en match amical alors qu’il évoluait avec sa nouvelle équipe du Fenerbahçe, Petit Vélo s’est fait copieusement sifflé et insulté par les fans phocéens. Une habitude pour celui qui a visiblement eu le tort de signer à l’OL après un court passage au Dinamo Moscou et avait reçu un accueil particulièrement houleux au Vélodrome pour son premier retour au Vélodrome, les supporters locaux ayant même, on se demande comment, fait entrer une potence à l’intérieur du stade. Toutes ces critiques ne sont pas du genre à faire trembler Mathieu Valbuena, qui a un moral d’acier, et a réitéré dans les colonnes de La Provence tout l’amour qu’il avait pour l’OM, et qui battait même lorsqu’il avait le maillot de l’OL sur le dos.
« Je reviens souvent, j'ai toujours une maison à Aix. Marseille, c'est toute ma vie. On m'a vu grandir, c'est là où je me suis révélé. Quand je jouais à Lyon, j'ai toujours dit, et je n'avais pas honte de le dire, que l'OM était le club de mon cœur. C'est la vérité. Je suis parti, mais je suis le premier supporter de l'OM. Si certains supporters veulent siffler quelqu'un qui a marqué l'histoire du club, c'est leur problème, ça les regarde. Je sais ce que j'ai accompli pour ce club pendant tant d'années. Je n'en retiens que du positif. Quand je vais à Aix ou Marseille, il n'y a aucune réaction comme ça. Ça concerne une minorité. Beaucoup de joueurs ont changé, mais j'ai revu Steve (Mandanda), de retour à la maison ; je vois Pat (Evra) qui m'a tellement chambré en sélection. Il m'appelait le "Marseillais", maintenant, c'est lui. Je garde toutes ces anecdotes en tête, elles me font un peu rire et c'est là qu'on se dit que le football nous réserve pas mal de surprises », s’en est amusé Mathieu Valbuena, qui relativise la « haine » des fans de l’OM à son encontre, ces derniers ayant l'habitude d'aller dans les excès, dans un sens comme dans l'autre.