C’est l’une des spécialités de Jacques-Henri Eyraud et ce n’est pas forcément quelque chose dont l'efficacité est louée au grand jour.
Mais régulièrement, pour couper court aux contrats des hommes qui n’ont plus leur place, le président de l’OM n’hésite pas à trancher dans le vif. A l’image d’André Villas-Boas, qui a annoncé sa volonté de démissionner mais a vu une procédure de licenciement être mise en place, plusieurs joueurs ont quitté l’OM d’une façon similaire. Ce fut le cas récemment d’Adil Rami, ou bien plus anciennement d’Henri Bédimo. Non utilisé par Rudi Garcia, le Camerounais avait appris le jour de la reprise de la saison que, à un an de la fin de son contrat, il était tout simplement limogé pour faute.
L’ancien lyonnais et montpelliérain était ainsi accusé d’avoir monté une fondation dans son pays natal avec l’aide du MHSC, avec qui il avait gardé de bonnes relations. Bédimo avait dénoncé devant les Prud’Hommes ce licenciement qu’il considère comme abusif, et réclamait 5,3 ME de dommages et intérêts. « C’est un licenciement déguisé pour tenter de faire des économies, en espérant être obligé de payer plus tard, seulement quand ils y seront obligés », expliquait à l’époque l’avocat de l’arrière gauche dans les colonnes de La Provence. Mais selon RMC, c’est l’OM qui a remporté le premier jugement aux Prud’hommes récemment, les demandes de l’ancien joueur ayant été rejetées. L’appel sera inévitable, mais en attendant un nouveau jugement, l’OM et Jacques-Henry Eyraud envoient le message que les licenciements contestés de ces dernières années, comme celui d’Adil Rami, sont suivis de près par les avocats du club.