Pour les abonnés de Canal+, il aura fallu attendre le debrief pour avoir un peu d’action.
En effet, fidèle à ses habitudes, Pierre Ménès a livré le fond de sa pensée sur l’affligeante prestation des deux équipes lors de ce Marseille-Guingamp totalement anesthésiant. Pour le consultant de la chaine cryptée, le problème vient quand même de l’OM et de son entraineur, qui possèdent un budget et un effectif qui devraient au moins permettre de se créer des occasions face à une formation en lutte pour le maintien. Et Pierre Ménès est allé assez loin, traitant Michel de « trompette » juste avant que Canal ne donne la parole à l’Espagnol, qui a bien évidemment réagi à ce terme peu glorieux.
« Je ne sais pas pourquoi vous dîtes cela. Si tu allais quelques fois à l'intérieur des vestiaires où assistait aux entraînements durant la semaine, peut-être que tu comprendrais beaucoup mieux la situation. C'est facile de parler dans un studio de télévision », s’est défendu l’entraineur de l’OM, pour qui le terme choisi est évidemment un peu fort, même si les consultants de Canal+ s’étonnent de la léthargie de l’OM depuis la prise en mains de l’équipe par Michel.
Si Bielsa n'était pas parti
Et il n’y a pas qu’eux, puisque les supporters phocéens, peu nombreux ce dimanche soir, ont chanté « Bielsa, Bielsa » pour bien faire comprendre que la folie engendrée par « El Loco », avec ses défauts et ses qualités, leur manquait cruellement. Ce à quoi Michel a bien évidemment été sensible, même si l’ancien meneur de jeu du Real Madrid a tenu à rappeler que l’Argentin avait lâché son poste au soir de la 1ère journée. « Quand on joue à l'extérieur on sent qu'on a une bonne équipe, et toutes ces sensations s'effondrent quand on joue à domicile. Pour jouer dans ce stade il faut plus que des bons joueurs, il faut de la personnalité et du caractère. C'est normal que les fans sifflent et râlent quand l'équipe joue comme ça, ils ont chanté le nom de Bielsa, mais s'il n'était pas parti, c'est peut-être lui qui serait là », a expliqué Michel, qui sait que les portraits de Bielsa vont très probablement rester encore longtemps dans les virages du Vélodrome.