Très actif lors du dernier mercato, l’Olympique de Marseille a chamboulé son effectif, en plus du changement d’entraîneur. Mais en ce début de saison, force est de constater que toutes ces modifications ont fragilisé le club phocéen.
Après la démission surprise de Marcelo Bielsa, Vincent Labrune a eu comme un coup de cœur lorsqu’il a rencontré Michel. En effet, le président marseillais souhaitait récupérer un entraîneur qui partage plus ou moins la philosophie de l’Argentin, ce qu’il pensait avoir trouvé. Mais quelques journées de championnat plus tard, il semble que l’Olympique de Michel n’ait plus rien à voir avec celui de Marcelo, comme l’a souligné Habib Beye.
« La première chose qui me frappe, c’est la ligne de récupération. Sous Bielsa, le pressing était déclenché plus haut, par les attaquants, notamment, qui poursuivaient régulièrement le porteur de balle, alors qu’avec Michel cela se fait d’avantage à partir du milieu de terrain avec l’animation adverse face à soi, a commenté l’ancien défenseur marseillais dans France Football. C’est d’avantage organisé aujourd’hui et c’est assez logique car sous Bielsa l’équipe défendait en individuelle… Lass doit rester en sentinelle, Lucas Silva est un joueur discipliné et intelligent et Barrada est avant tout un animateur par la passe. L’an passé, l’équipe était plus dans la verticalité. Je me dis que si Imbula était encore là, ce milieu serait vraiment de haut niveau. Car il pourrait se projeter sans que l’équipe perde son équilibre… Ce n’est pas faire injure aux joueurs actuels que de dire qu’intrinsèquement l’OM s’est affaibli. Il a moins de possibilité de faire la différence. » Reste à savoir si l’OM, avec une philosophie plus prudente et des joueurs moins performants dans l’ensemble, a encore les moyens de jouer les premiers rôles en Ligue 1.