Pour sa troisième et probablement dernière saison à Marseille, Lucho est toujours une énigme pour certains. Le milieu de terrain argentin sait se montrer décisif par moment, comme au Pirée, se sacrifie souvent pour le collectif avec une activité physique énorme pour un « créateur » et est officiellement le dépositaire du jeu de l’OM. Mais en contrepartie, l’ancien joueur du FC Porto semble parfois perdu sur le terrain, partout et nulle part à la fois, avec un registre extrêmement changeant qui pourrait finir par le desservir. Placé près des attaquants en début de saison, il a depuis reculé pour évoluer presque en sentinelle devant la défense avec la méforme de Diarra et la blessure de Cheyrou. Son ancien entraineur au Portugal, Gil Rui Barros, avoue que le placement de Lucho est aussi crucial que délicat.
« Ce n’est ni un milieu défensif, ni un numéro 10. S’il est trop devant, ce sera plus dur pour lui d’avoir le ballon. Il doit partir de derrière, pour ressortir les balles. Mais tout dépend de l’entraîneur, et Didier Deschamps le connaît très bien. Il veut toujours aider l’équipe, et, parfois, il ne se rend pas service à lui-même. Mais pour un entraîneur, c’est le meilleur profil possible, parce qu’on peut lui parler, il comprend tout », assuré dans L’Equipe celui qui fut également un joueur de l’OM pendant une saison (1993-94), et qui n’est pas loin d’estimer que le rendement offensif marseillais pourrait bien dépendre du bon placement de l’Argentin.
