Quelques dents ont grincé jeudi soir dans les instances en apprenant que l’OM, pour avoir allumé 198 fumigènes lors du match de fin de saison face à Grenoble, n’avait écopé « que » d’un deuxième match à huis-clos avec sursis.
Même du côté marseillais, on reconnait que la sévérité de la décision a été atténuée par le fait que l’OM fêtait son premier titre de champion de France depuis près de deux décennies, et que cela a permis de faire jouer sur la corde sentimentale. Au final, Marseille aura tout de même un sacré couperet au-dessus de sa tête, mais évite pour l’heure le pire comme le reconnait son secrétaire général.
« Ce sont des sanctions lourdes à la hauteur du grand nombre de fumigènes allumés (264 au total) ces deux soirs-là. Mais je vois dans l'absence de huis clos ferme une reconnaissance de l'aspect exceptionnel des dérapages, et un encouragement de la LFP à poursuivre les efforts faits, par l'OM et la plupart des associations de supporters, pour réduire les fumigènes cette année. C'est une certaine marque de confiance dans notre politique de sensibilisation et de dialogue. Néanmoins, le seuil de tolérance des autorités policières et des instances du foot s'annonce très bas en 2010/11 et ceux qui estiment pouvoir continuer à ''jouer avec le feu'' au stade doivent avoir conscience des risques qu'ils vont dorénavant faire encourir aux associations (suspensions...) au club (huis clos) et à eux-mêmes (arrestations, condamnations, interdictions de stade). Nous sommes tous invités à poursuivre nos efforts, mais aussi prévenus des risques encourus », a rappelé Cédric Dufoix, qui sait que ses supporters n’auront pas comme excuse de fêter le titre tous les samedis soir de la saison.