Ancien président de l’OM, et ancien adversaire aussi de Jean-Claude Gaudin aux élections municipales, Pape Diouf ne peut pas être accusé de favoritisme dans ce dossier, mais pour lui il est clair que Vincent Labrune joue un jeu dangereux et surtout injuste concernant le Vélodrome. Prônant la conciliation, Pape Diouf estime, dans la Provence, que les dirigeants de l’Olympique de Marseille ne sont pas réglos dans ce dossier et il demande aussi au maire d'essayer de régler tout cela sans tomber dans l'invective.
« J’ai une ambivalence de sentiments. Le premier concerne mon statut de supporter et d'abonné (puisque je paye mes places). Je n'ai pas envie de payer cher pour ne pas voir mon équipe jouer près de chez moi dans un stade refait à neuf pour elle. Par ailleurs, je n'oublie pas que je suis un contribuable. À cet égard, je comprends parfaitement que le maire tienne compte de l'intérêt de ses habitants. Plutôt que de brandir un chantage comme le font les dirigeants de l'OM, la meilleure solution serait de se rencontrer pour discuter et faire appel au bon sens (…) D’un côté, on doit arrêter de faire du chantage, de l'autre, il faut cesser de dire : "C'est comme ça et pas autrement"...Il en va de la survie du club. (...) L'OM appartient au peuple marseillais, une poignée d'hommes ne peut pas prendre une décision de cette importance. L'OM n'est pas leur jouet », prévient Pape Diouf, qui pourrait jouer les intermédiaires, même si l’on croit moyennement à cette solution compte tenu des rapports conflictuels entretenus par l’ancien patron de l’OM avec Vincent Labrune.