Dans la bataille LFP-FFF, les deux camps ont leurs partisans et leurs adversaires. Pour soutenir Frédéric Thiriez, la totalité ou presque des clubs de Ligue 1 et pour Noël Le Graël on trouve sans surprise la totalité ou presque des équipes de Ligue 2. Favorable au projet des deux montées-descentes, Vincent Labrune a confié à Libération son étonnement sur la manière dont la FFF veut gérer le football français, retirant aux clubs de l’élite le droit de gérer son business alors que la Fédé en touche largement les fruits. Pour le patron de l’Olympique de Marseille, cette vision est complètement dépassée.
« A mon petit niveau, et en regardant cela de loin, je considère qu'il n'y a pas de sujet et qu'il ne devrait pas y avoir de débat: la Ligue est la maison des pros, qui sont des sociétés commerciales qui doivent lutter pour survivre dans une concurrence européenne exacerbée. La Fédération est celle du football amateur et des équipes nationales. Je ne comprends donc pas ces luttes de pouvoir qui n'ont aucun sens à l'échelle de l'évolution du football international. Le football européen est en train de vivre sa révolution en terme de revenus et de business suite à l'explosion des droits télés en Angleterre entre autres, qui a suivi celle des droits UEFA de la Champions League. Il faut que chacun reste à sa place et qu'on laisse le monde professionnel s'organiser, se structurer et réussir sa mutation structurelle et économique (…) Qui est la locomotive et le poumon économique ? Bien évidemment les clubs professionnels de l'élite dans le système de solidarité (et que personne ne souhaite remettre en cause !) qui est celui du foot français ! », fait remarquer Vincent Labrune, clairement dépité de ce combat déclenché par la FFF.