Cet été, la DNCG s'est penchée sérieusement sur les comptes des clubs de Ligue 1, sommant l'OM et l'OL de régler leurs déficit afin de présenter un bilan qui se rapproche du positif. Du coup, fini les transferts onéreux, place à la formation pour les deux Olympiques, habitués aux gros coups du mercato. Et si la génération 1991 du club rhodanien brille actuellement avec des joueurs comme Alexandre Lacazette et Clément Grenier, la réussite est plus nuancée du côté du club phocéen. En cause, un trou générationnel entre 1991 et 1994, expliqué par le directeur du centre de formation Henri Stambouli.
« On ne sait pas si le club va être prochainement vendu. Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'il y a un changement de mentalité. Les gens en ont marre des joueurs qui arrivent et qui s'en vont tous les ans. De plus, ils coûtent cher. Avant, les jeunes se disaient qu'ils n'avaient aucune chance de percer et ils partaient à Nice, Monaco ou bien encore Saint-Etienne. Ces clubs venaient faire leur marché chez nous. Aujourd'hui, il y a une vraie émulation pour l'OM. On a un centre top niveau, ce qui n'était pas le cas avant. (…) La génération 94 est très jeune et donc encore tendre pour le haut niveau. Celle de l'OL, c'est la 91, ils sont préparés depuis trois ans. Toute cette politique de formation ne se fait pas en un an. Nous ne serons compétitifs que dans deux ou trois ans. Il fallait déjà enclencher le processus », a confié dans les colonnes de L'Equipe Henri Stambouli, qui est fier que son club commence à s'intéresser à la formation, et que le coach de l'équipe première Elie Baup, donne leurs chances aux jeunes marseillais tels que Rafidine Abdullah, Baptiste Aloé ou Billel Omrani.