Voilà une lettre qui devrait faire parler dans les prochains jours. Dans sa chronique pour le site du Point, Pascal Praud tente de convaincre Margarita Louis-Dreyfus de vendre l’Olympique de Marseille. Rien de bien grave jusqu’au moment où l’on prend connaissance des arguments cités. Car le journaliste ose le parallèle entre les soucis de Louis Dreyfus avec la justice et ses problèmes de santé qui ont causé sa mort. Plutôt maladroit… Au moins autant que les critiques du journaliste envers la ville de Marseille liée selon lui au « grand banditisme » et à l’OM devenu « ingérable » et « infréquentable ».
« En 2008, RDL est condamné pour « abus de biens sociaux » à 10 mois de prison avec sursis. Je ne doute pas que vous ayez vu une passerelle entre ses démêlés avec la justice française et le déclenchement d'une maladie qui le vaincra, a-t-il publié dans sa lettre ouverte. Chère Margarita, le public du Vélodrome vous a insultée pendant des années. Vous et votre groupe avez dépensé plus de 500 millions d'euros sans qu'aucun retour sur investissement ne justifie votre engagement financier. Votre mari parlait de passion. Mais vous, qu'est-ce que vous continuez de faire dans cette galère ? »
« Parce qu'au-delà du foot, sur lequel les beaux esprits se déchaînent, c'est d'abord, me semble-t-il, un problème marseillais. Marseille où le racket existe. Marseille où le grand banditisme sévit. Marseille gangrénée au quotidien par ses règlements de comptes, sa violence ou sa pègre locale, a critiqué Praud, avant de poursuivre sur le club phocéen. L'Olympique de Marseille est devenu ingérable, invendable, infréquentable. Les joueurs n'y sont pour rien. Les dirigeants n'y peuvent pas grand-chose. Les supporteurs sont pris en otages (quand il ne s'agit pas du contraire), mais je ne vois pas d'autre solution que de quitter le navire puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets. »