Comme nous vous l’indiquions lundi dernier, Pascal Praud s’est dit surpris de voir les supporters de l’OM soutenir Marcelo Bielsa. Un commentaire que certains internautes n’ont visiblement pas apprécié dans la mesure où le journaliste a pris la peine de préciser sa pensée.
« Pour avoir souligné sur ce blog la passion que vouent les supporters de l’OM à leur coach Marcelo Bielsa, je me suis pris une volée de bois vert sur les réseaux sociaux. J’ai l’habitude, me direz-vous. Twitter est devenu le porte-voix des mécontents mais aussi, hélas !, le haut-parleur de la haine. (...) Tout ça pour dire que j’aime bien Marcelo Bielsa. Il apporte à la Ligue 1 le gout du risque. Il prône un football offensif. Il réclame du travail à ses joueurs. Qui s’en plaindra ? Je me suis simplement étonné qu’un entraîneur qui enchaîne quatre revers consécutifs en championnat, qui n’a plus gagné au Stade Vélodrome depuis le 31 janvier et qui perd quatre places durant la deuxième partie de saison, je me suis étonné que cet entraîneur soit toujours soutenu par les supporters », a-t-il de nouveau expliqué sur son blog Yahoo Sport, avant de reprendre son analyse basée sur des contes ou anciennes histoires.
« J’ai tenté une explication qui vaut ce qu’elle vaut : l’identification des fans de l’OM avec cet homme rebelle, Don Quichotte des bancs de touche et coach antisystème. Marseille déteste les tièdes. Marseille abhorre les convenances. Marseille chérit les indociles et les indomptables. Marseille aime les insoumis comme elle salue ceux qui désobéissent. Il me semble que l’Argentin appartient à la catégorie des inclassables, qu’il pourrait emmener tous les supporteurs à la rivière, qu’ils le suivraient encore, a repris Pascal Praud. J’ai évoqué une veille légende allemande et un personnage du monde moyenâgeux : le joueur de flûte d’Hamelin. Le second degré passe mal la rampe quand on préfère la planète Twitter aux contes de Grimm. Bien fait pour moi. D’ailleurs qui lit aujourd’hui Grimm ou Perrault ? Quel dommage ! Il y a tant à puiser dans ces histoires à dormir debout. Barbe-Bleue, Cendrillon, Le Petit chaperon rouge ou La Belle au bois dormant traversent le temps avec leur légende, leur mythe et leur signification. Icônes d’hier, elles restent actuelles à condition qu’on les décrypte. À l’ère glaciaire (celle de Marcelo, s’entend) comme au XVIIe siècle et encore en 2015, les petits Poucet laissent des cailloux pour retrouver leur chemin. »